Le Fonds monétaire international (FMI) a qualifié jeudi 2015 de "nouvelle année difficile" pour l'économie palestinienne avec une croissance estimée à 2.8% et qui ne devrait pas dépasser les 3% cette année. Dans un communiqué publiée à l'issue d'une visite d'une semaine en Cisjordanie occupée, le FMI affirme que 2015 a été une "nouvelle année difficile pour l'économie palesinienne", et énumèré les raisons de cette faible croissance, notamment la baisse des investissements et des aides des donateurs. A Ghaza, si la reconstruction de l'enclave palestinienne après l'agression israélienne de l'été 2014 a permis de relancer l'économie, cela a été entachée par "la lenteur des versements de l'aide, les restrictions (israéliennes) pour l'importation de matériaux de construction, et la situation humanitaire y demeure catastrophique", poursuit le FMI. En mai 2015, la Banque mondiale avait déjà mis en garde contre le danger d'"une crise financière" dans la bande de Ghaza sous blocus israélien depuis 2007. Le rapport estimait qu'un "gouvernement palestinien unifié pour la Cisjordanie et dans la bande de Ghaza" était nécessaire pour reconstruire l'économie du territoire et appelait également une levée du blocus pour permettre une circulation des biens nécessaires à une reprise de l'économie. Le taux de chômage reste par ailleurs élevé en Cisjordanie, et encore plus à Ghaza où deux tiers des jeunes sont sans emplois, rappelle le FMI. Au regard de la situation politique incertaine et de la persistance des restrictions israéliennes, le FMI table en 2016 pour une croissance de 3.3%, selon le communiqué.