L'hôpital militaire régional universitaire de Ali-Mendjeli (Constantine) a été baptisé, lundi à l'occasion du 56e anniversaire du déclenchement de la révolution, du nom du Chahid commandant Abdelali Benbaatouche, dit Alloua. La cérémonie de baptisation, organisée en présence des autorités locales, civiles, militaires et judiciaires, a été présidée par le commandant de la 5e région militaire. Dans une allocution prononcée en son nom par le colonel Larbi Bouchoucha, directeur régional de la communication, de l'information et de l'orientation de la 5e région militaire, le commandant de la 5ème région militaire a rappelé le parcours héroïque du Martyr Benbaatouche, tombé au Champ d'honneur au soir du 3 mars 1958 au niveau de la ligné électrifiée Morice, près de Bouchegouf (Guelma). Issu d'une famille de notables conservateurs, cinquième d'une grande famille composée de 6 frères et de 4 soeurs, Abdelali Benbaatouche suit dès l'âge de 4ans, en 1933, les cours de l'école coranique de Barika. Deux années plus tard, il est inscrit à l'école indigène de Batna (actuellement école Emir Abdelkader), avant d'entrer, en 1942, au collège moderne de Batna (actuellement lycée Amrani) où il décroche le brevet d'enseignement général (BEG) en 1946. Il poursuit ensuite ses études au lycée Daumale de Constantine (actuellement Lycée Redha Houhou) où il obtint le baccalauréat. Il rejoint ensuite Alger pour s'inscrire dans l'unique université qui existait alors en Algérie où il obtient une licence en droit. Durant les études universitaires, il rencontre de nombreux compagnons musulmans avec lesquels il mène des activités politiques intenses. C'est ainsi qu'en 1955, il participe à la création de l'Union des étudiants musulmans algériens (UGEMA). Lors de la grève des étudiants et lycéens algériens, le 19 mai 1956, il rejoint le maquis dans la wilaya II où il s'occupe notamment de la formation des cadres de l'ALN. En juin 1956, Zighoud Youcef le charge de rédiger les règlements des comités et assemblées du peuple en lutte pour son indépendance, textes qui seront soumis et adoptés au congrès de la Soummam. En mars 1958, le commandant Abdelali Benbatouche, revenant de Ghardimaou (frontière algéro-tunisienne) en compagnie de membres du commandement de la wilaya II, est électrocuté par une décharge de 8.000 volts de la ligne Morice après avoir creusé une fosse sous cette ligne électrifiée, permettant le passage du guide et du commandant de la wilaya II, Ali Kafi. Cela s'était passé au lieu-dit Bouderoua, sur le territoire de l'actuelle daïra de Bouchegouf, dans la wilaya de Guelma. En marge de la cérémonie, le frère du Chahid, M. Rachid Benbaatouche, a exprimé sa profonde gratitude au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, qui a approuvé cette baptisation qui constitue, a-t-il dit, une fierté pour tous les Moudjahidine.