Interrogé à ce propos, le président du Conseil de l'ordre des médecins d'Alger Dr Bekkat a signalé que le médecin est tenu à des obligations de moyens, c'est-à-dire qu'il est obligé de mettre en œuvre tous les moyens qu'offre la science pour aboutir à un résultat, mais il n'est pas garant du résultat. Sa seule obligation est de prodiguer des soins d'une façon consciencieuse, attentive et conforme à la science. Mais le médecin, ajoute-t-il, qui a commis une faute lors de son exercice, doit réparer le dommage qui en résulte et sera sanctionné, selon le degré de la faute. Pour le cas de Mme Allali, le docteur Bekkat a souligné qu'il est toujours pendant à leur niveau. L'affaire n'est pas encore classée par la commission de discipline. Ainsi, seule une expertise médicale est en mesure de déterminer s'il s'agit réellement d'une erreur médicale et si, dans ce cas précis, l'indication opératoire était nécessaire. D'après le docteur Bekkat, le Conseil de l'ordre a enregistré depuis son existence 100 plaintes d'erreurs médicales qui sont généralement de nature chirurgicale. Dr Bekkat déplore que les malades et les ayants droit déposent rarement plainte. Donc, il n'est pas toujours possible de situer la responsabilité d'un membre du corps médical pour désigner et déterminer la faute. Il a rappelé que « le conseil national et les conseils régionaux de déontologie médicale peuvent se constituer partie civile ». Il précise que « la fonction médicale doit être également défendue contre tout excès. Et je voudrais, à ce propos, l'illustrer par la difficulté de l'obligation de moyens dévolue au médecin dans l'exercice de sa profession difficile en particulier dans notre pays ». Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière que nous avons sollicité par écrit pour de plus amples informations à propos de ce sujet n'a pas daigné nous répondre. Pourtant, ce ne sont pas les plaintes qui manquent au niveau du service du contentieux médical de cette institution. La dernière en date est l'affaire de Mme Hassissen.