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Nadir Bouzar, le combattant du Maghreb
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Publié dans El Watan le 28 - 07 - 2014

Nadir Bouzar dit Abdelkader, né le 1er mars 1917 et décédé le 12 août 1975, était diplômé en lettres et en droit.
Haut fonctionnaire de l'administration du protectorat au Maroc, il se révolte en 1953 contre le système colonial, il abandonne tout et se réfugie au Caire où il joua un rôle de premier plan dans la lutte de libération du Maghreb. Si Nadir Bouzar — Abdelkader pour ces compagnons d'armes — nous écoutait. Il aurait, sans doute, versé des larmes d'émotion et d'amour pour son peuple, sa terre et sa ville d'origine Miliana, qu'il chérissait tant et dont il aimait à parler de la noblesse de son passé et la place élogieuse qu'elle a occupée dans la résistance algérienne, conduite par l'émir Abdelkader, ou comme celle du 1er Novembre 1954. Il aurait certes versé des larmes en fredonnant le chant de Ya biladi anta houbi wa moradi, comme il l'avait fait sur le bateau Le Dina, le premier transport d'armes pour la résistance maghrébine.
Nadir Bouzar était de ceux qui se sont engagés dans la résistance armée de 1953, en rejoignant le mekteb du Caire, ce bureau du comité de libération de l'Afrique du Nord où nombre de leaders et de militants de la résistance maghrébine étaient réunis... C'était l'époque où, à l'invitation d'Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Allel El Fassi, Abdelkrim Khettabi, Brahim Tobal et d'autres, il a écrit le livre J'ai cru en la France, édité en 1954 au Caire, par le Comité de libération du Maghreb et saisi par l'ambassade de France au Caire afin de camoufler les dénonciations racistes et humiliantes qu'a vécu le peuple maghrébin durant la colonisation.
Ce livre fut réédité, en 1989, par l'ENAL à Alger, sous le titre d'Abus de confiance. Il conclut dans ses écrits, comme ses illustres compagnons, que la politique a donné tout sa mesure et que l'heure de l'action avait sonné : c'est, disait-il, bien une révolution nationale et progressiste qui se préparait en Algérie. Il avait même envisagé de s'introduire dans la région de Miliana pour organiser les premiers maquis parce qu'il connaissait bien ses montagnes et sa population, quand, sur les ordres de ses supérieurs, il reçut la mission de conduire le bateau Le Dina, avec d'illustres compagnons, d'Alexandrie à Nador.
Cette expédition réussie, malgré les nombreux risques en mer et l'espionnage des services de renseignements occidentaux auxquels il avait miraculeusement échappé, a permis de fournir les premières armes aux maquisards maghrébins. Il créa, également, et dirigea, en 1955, l'école des cadres de l'armée de libération nationale maghrébine et devint le commandant en chef de la lutte armée dans le Rif et l'Atlas, au Maroc. Nadir Bouzar était un intellectuel remarquable profondément engagé dans le mouvement de libération maghrébine. Il a été un combattant, meneur d'hommes et un écrivain lucide qui a su dénoncer la tragédie de la domination colonialiste vécue par les fils de Miliana.
Il était fier du prestige de cette ville et de la noblesse de son saint patron Sidi Ahmed Ben Youcef dont il est le descendant et auquel il tient compagnie depuis sa mort dans son mausolée. Il était fier de cette ville qui a abrité une base prestigieuse de l'armée de l'émir Abdelkader auquel il a emprunté son nom de guerre Abdelkader. Enfin, il aimait surtout le peuple algérien, dont il disait qu'il était un grand peuple, pur, peut-être simple et naïf, mais libre et honnête, digne et fier. Il faut lire, chers frères, ses trois livres parus : Abus de confiance ; L'Odyssée du Dina et, enfin, L'armée de libération nationale marocaine dont la préface est du docteur Abdelkrim Khatib, leader de la résistance marocaine, qui reconnaît le mérite pour ce livre d'être cité parmi tous les livres de l'histoire, qui rappelle le glorieux passé de ceux qui ont contribué à l'édification de nos patries et qui salue l'apport de Nadir Bouzar à l'édification du Grand Maghreb, qui fera, disait-il, l'administration des générations futures.
D'autres livres auraient pu paraître, parce qu'il avait d'autres projets d'édition qui sont restés au stade de notes écrites à la hâte, Et que l'on aurait bien aimé lire et communiquer aux générations futures. Malheureusement, la mort l'a enlevé prématurément sans qu'il puisse réaliser ses projets et, surtout, de voir la concrétisation de l'édification du Grand Maghreb.
Après l'indépendance, il occupe de hautes fonctions, notamment celles de secrétaire général au ministère du Tourisme, puis de directeur général au ministère des Affaires étrangères où il a élaboré d'importants documents de référence comme le Manuel de la réglementation de la gestion consulaire algérienne et le Manuel de la réglementation de la gestion des services du protocole du ministère des Affaires étrangères. Il est aussi l'un des premiers acteurs dans l'organisation de la première Conférence des pays non-alignés qui s'est tenue, en 1974, à Alger. Tel a été le parcours d'un des pionniers de la Révolution algérienne et maghrébine dont l'Algérie est fière.


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