En dépit de toutes les infrastructures hospitalières réalisées par l'Etat, le secteur privé assure à lui seul 45 % de la couverture sanitaire. En visite de travail hier dans la wilaya de Souk Ahras, le minsitre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a déclaré que les lenteurs qui accompagnent la réalisation des projets du secteur ont dépassé l'entendement et que les entrepreneurs et les bureaux d'études sont appelés à se conformer aux programmes de l'Etat. «Je tiens à témoins les responsables locaux et la presse pour vous rappeler que ce phénomène constaté dans plusieurs wilayas du pays, fera l'objet de suivi de notre part», a-t-il affirmé à l'adresse du représentant d'un bureau d'études local et d'un entrepreneur chargé de la réalisation d'une polyclinique au niveau du POS 8. A l'hôpital Ibn Rochd où il a eu à constater l'état d'avancement des travaux des nouvelles structures hospitalières, le ministre a préconisé le recours à des médecins itinérants pour la prise en charge médicale des zones rurales éparses. «Des équipes médicales peuvent se déplacer pour assurer des soins aux populations rurales qui vivent dans régions éloignées des grands centres urbains», a-t-il indiqué, tout en rappelant aux responsables du secteur l'indispensable renforcement de la carte sanitaire globale de médecins spécialistes et de gestionnaires administratifs qualifiés. Il a dit, à ce titre, qu'une pléthore de diplômés de l'école nationale d'administration (ENA) est à la disposition du secteur, pour peu que les directions de la santé et de la population émettent leur état de besoin en la matière. S'agissant du secteur privé, le ministre a exhorté les responsables du secteur à œuvrer pour sa promotion au rang de partenaire et d'œuvrer pour lutter contre l'anarchie qui y règne. «Dans des pays où la médecine a atteint un niveau appréciable, le secteur privé assure jusqu'à 45% de la couverture sanitaire», a-t-il ajouté.