Les mesures d'allégement des différents dossiers administratifs et les principes de lutte contre la bureaucratie prônés à l'échelle centrale ne sont pas encore ressentis à l'échelle de la wilaya de Souk Ahras. Des dizaines de candidats à l'emploi voulant participer aux différents concours professionnels sont, depuis quelques semaines, soumis à rude épreuve par les différentes administrations publiques, les bureaux de l'état civil en premier. La légalisation des copies des différentes pièces demandées, à savoir le relevé de notes, le diplôme, la carte d'identité, est une démarche accompagnée d'échauffourées et de chaînes interminables. Idem pour la délivrance des extraits de naissance où les bousculades sont garanties. Il faut noter, ici, qu'une meilleure gestion de cette ruée par les employés des différentes antennes, est perceptible par rapport aux années précédentes. C'est surtout le casier judiciaire qui pose problème. Les candidats qui ont pris attache avec El Watan sont unanimes quant à l'arrogance et aux comportements dédaigneux affichés à leur encontre par les préposés aux guichets du tribunal. «J'ai déposé ma demande de casier judiciaire depuis deux semaines sans jamais réussir à l'avoir pour compléter mon dossier de candidature», a déclaré, dépité, Yazid un jeune chômeur. «Le comble dans toutes ces lenteurs est que vous êtes livrés à toutes sortes de gémonies par les agents chargés de la réalisation de ce document indispensable pour la participation aux concours», rétorque B.M. un autre universitaire. Un employé, beaucoup plus courtois, a tenté d'apaiser les esprits en déclarant que ces retards sont dus à des défaillances dans le réseau informatique. D'autres demandeurs, en attente depuis le premier du mois en cours, ont été menacés d'être jetés en prison pour avoir demandé humblement à quand la date de la remise dudit document. Hier encore de mini regroupements de jeunes demandeurs du casier judicaires refoulés ont été constatés à l'entrée du tribunal.