Un projet d'infrastructure d'assainissement de la ville de Souk Ahras, qui fait partie d'un programme général d'envergure, d'un montant de 1.250.000.000 DA est bloqué depuis 2010 au niveau du lieu dit Oued Zana, situé en aval de la cité Haï Ellouze, et ce pour une supposée affaire d'héritiers du terrain. Une récente sortie des services du cadastre et ceux de la direction des ressources en eau a officiellement limité l'espace de ces derniers à une partie infime, loin, de surcroit, des servitudes fluviales et routières, a-t-on appris, hier, auprès des sources de la DRE. «Cet affluent de la rivière Medjerda, devenu un espace polluant et pollué, susceptible de devenir un lieu à forte transmission de maladies microbiennes, doit faire l'objet d'une opération de canalisation et une autre d'aménagement, pour mettre fin aux risques et éliminer les odeurs nauséabondes et autres déchets déversés quotidiennement sur ses deux rives», a déclaré à El Watan un cadre de ladite direction, qui déplore le retard constaté dans les travaux, à cause d'une famille et alliés autoproclamés propriétaires d'un espace étatique prouvé par le rapport des services du cadastre. «Des employés ont été agressés, menacés et empêchés d'entamer les travaux et les engins ont été maintes fois caillassés, par des gens qui ne possèdent qu'une parcelle située à des centaines de mètres de la rivière en question», a confirmé son collègue, qui se dit intrigué par l'absence des pouvoirs publics dans cette grave atteinte à une propriété de l'Etat, et à l'entrave d'un projet d'utilité publique aux préjudices incommensurables. La situation aurait connu une autre réaction de la part des responsables si les auteurs de ces graves atteintes étaient moins introduits dans les rouages de l'administration et des autres services compétents notamment ceux de la justice.
