Une enveloppe de plus de 55 millions DA pour l'entretien des routes des 28 communes de la wilaya a été dégagée en février dernier. Cette opération devait servir essentiellement à l'entretien des routes et l'éradication des nids de poule. Le chef-lieu de wilaya a bénéficié pour lui seul de 11 millions de DA. Les travaux sont presque tous achevés actuellement. Rouler sur une chaussée sans raboteux cahots et sans risque pour la suspension de son véhicule est un vrai plaisir que les automobilistes apprécient fort. Mais, voilà que les ralentisseurs, les biens nommés dos d'âne, reviennent pour assombrir le tableau. Les deux premiers d'entre eux ont été érigés à la troisième entrée de la ville, par la gare routière, sur la chaussée qui passe juste devant le célibatarium de la police. D'aucuns se demandent s'il y a là un danger réel pour les piétons ou s'il y a eu quelque accident grave. Il en est de même de tous les autres dos d'âne qui risquent de revenir si l'on n'y prend pas garde et que la commune érige à chaque fois que quelqu'un qui possède un entregent quelque part le demande. L'abus est tel qu'on se fie, sans aucune étude préalable et sans véritable nécessité, sur le simple sentiment d'insécurité du demandeur. Généralement, pour un ou deux automobilistes qui passeraient à une vitesse jugée anormale sur une quelconque rue, on pénalise tous les autres. Pis, on donne de la sorte une prime aux piétons les plus inciviques qui, plutôt que de circuler sur les trottoirs, préfèrent le milieu de la chaussée. Vivement, que cesse la tendance chez les élus à satisfaire des demandes qui desservent l'intérêt général et qui font du Témouchentois une région où ce sont moins les nids de poule, quand ils existent, que craignent les conducteurs.