Il y a deux ans, le président de la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), Okba Gougam, avait interdit aux clubs le recrutement des joueurs étrangers. A l'époque, le président de la FAVB a justifié sa décision du fait que l'apport de deux joueurs étrangers par club (messieurs et dames) dans le championnat national n'est guère bénéfique. Aux yeux de Gougam, l'apport des étrangers ne permet pas aux jeunes d'évoluer en seniors. Cette décision n'a pas été accueillie différemment par les clubs, du moins ceux qui avaient enrôlé des joueurs étrangers. Un dirigeant de volley-ball qui estime que les étrangers peuvent booster le niveau du volley algérien reconnaît néanmoins que l'arrivée des étrangers dans le championnat d'Algérie était anarchique : «Il faut avouer que durant plus de dix années, les étrangers étaient recrutés dans l'illégalité. A cause de problèmes administratifs, il fallait trouver un système ‘'D'' pour établir un permis de travail. Sans ce document, aucun contrat ne pouvait être signé entre le joueur et le club recruteur. C'était le flou total. En l'absence d'un statut professionnel, les joueurs qui percevaient un salaire en dinars étaient contraints de recourir au marché parallèle pour acheter la devise étrangère. Cela résume tout», indique notre interlocuteur. En effet, si la Fédération algérienne de volley-ball a mis un terme à cette expérience, celle du basket-ball autorise l'engagement de basketteurs dans la compétition. Malgré cette autorisation, seules quelques formations ont les moyens d'en recruter. Il s'agit souvent de joueurs américains et africains (des deux sexes) en fin de carrière, voire des retraités qui font partie des clubs algériens. Malgré un salaire en dinars entre 300 000 et 400 000 DA, les étrangers vivent le même calvaire administratif, pour reprendre un ancien entraîneur.