Et c'est sans doute grâce à la programmation «jeune» de la soirée que cela a été possible. En effet, ce sont les jeunes venus voir, pour la moitié d'entre eux, le rappeur français d'origine algérienne Lacrim et pour l'autre moitié Zahouania, qui ont animé la soirée. Cependant, Lacrim, en ouverture, a présenté une prestation pour le moins médiocre, en interprétant la majorité des titres en play-back ! Il ne chantait presque pas et ne faisait que marquer des phrases en les répétant avec la bande son. Remplir une scène vide de substance était bien difficile pour lui, mais c'était sans compter sur le jeune public. Ce dernier, n'accordant aucune importance à la technique, a bizarrement apprécié le show ! Il est venu amuser le public et rien n'a pu l'en empêcher. Je t'emmène, Y'a R et J'suis qu'un thug, des titres qui ont fait son succès, ont embrasé un parterre déjà conquis. En outre, bien que ça lui ait été demandé avec insistance, Lacrim, faisant sûrement preuve de retenue, n'a pas interprété sa chanson Mon Glock te mettra à genoux, aux paroles trop «explicites». La surprise de la soirée est venue de la performance de Massari. Le chanteur rappeur libano-canadien, symbole du métissage ethnoculturel à lui tout seul, a enflammé les gradins dès son entrée sur scène, et ce, bien que ses années de grand succès soient derrière lui, avec des titres connus mondialement à l'exemple de Be Easy. La sono réglée pour l'occasion et la basse poussée au maximum, sa musique résonnait dans les corps et faisait vibrer les cœurs. Ainsi, arrivé au tube Real love, il est descendu de la scène et s'est mêlé aux invités d'honneur, témoignant son amour en distribuant des fleurs. La quasi-totalité des convives ainsi que les hôtesses et plusieurs journalistes, tenant à avoir leur fleur, se sont rués vers lui en un mouvement de foule. La soirée s'est terminée par les prestations de Hamid Belbech et Zahouania, qui ont naturellement ravi l'audience. Des habitués du festival pour des titres presque «classiques», répétitifs mais plaisants.