Le solde de la balance des comptes courants de l'Algérie devrait rester négatif à -17,7% du PIB en 2015 et à -16,2% en 2016, contre -4,5% en 2014, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié hier à Washington et repris par l'APS, le Fonds révise ainsi négativement ses prévisions d'avril dernier, où il prédisait des déficits moindres pour la balance des comptes courants de l'Algérie, à savoir respectivement -15,7% et -13,2% du PIB pour l'exercice en cours et pour celui à venir. En revanche, dans ses prévisions à plus long terme, l'institution de Bretton Woods table sur une contraction très significative du déficit du compte courant, le situant à un niveau de seulement -9,1% à l'horizon 2020. Dans le même ordre d'idées, le Fonds évoque des prévisions de croissance économique de 3% en 2015 (contre 3,8% en 2014), avant une remontée à 3,9% en 2016, tandis qu'en 2020, elle devrait s'établir à un niveau de 3,5%. S'agissant du taux d'inflation, l'institution financière internationale avance qu'il devrait atteindre des niveaux de 4,2% et 4,1% en 2015 et 2016, contre 2,9% en 2014, alors que le taux de chômage devrait s'établir, selon la même source, à 11,6% cette année et 11,7% l'année prochaine. Sévèrement affectée par la chute des cours pétroliers mondiaux qui se sont dépréciés de près de 60% depuis juin 2014, l'Algérie ne cesse de voir se fragiliser ses équilibres macroéconomiques, conséquence de l'effondrement de ses revenus pétroliers qui pèsent pour près de 98% dans ses recettes en devises. Selon la dernière note de conjoncture publiée début septembre dernier par la Banque d'Algérie (BA), les réserves de changes du pays se sont ainsi contractées de plus de 34 milliards de dollars en une année, passant à 159,027 milliards de dollars (or non compris) à fin juin dernier contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre et 193,269 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2014.