Trois anciens cadres de la formation professionnelle risquent de se retrouver dans la rue suite à une mesure d'expulsion, des logements de fonction du CFPA Béjaïa Garçon, prise par le tribunal. Les plaignants racontent que «dans la journée de samedi, vers 10h, un huissier de justice s'est présenté en compagnie de la force publique pour nous mettre dans la rue, chose à laquelle nous nous sommes opposés». Ils affirment que «le seul établissement concerné à l'échelle de la wilaya est celui de Béjaïa Garçon, situé au chef-lieu, sur les 1300 CFPA et plus de 50 instituts que compte le pays». Pour eux, les responsables locaux du secteur de la formation professionnelle n'ont pas respecté les différentes instructions du ministère, notamment la circulaire n°210, relative à l'assainissement du parc logements du secteur. Il est noté dans ce document «qu'il y a lieu de tranquilliser toutes les personnes concernées par ce dossier, en les rassurant sur le fait que nous sommes conscients du caractère sensible de leur situation et que nous veillons à ce que leurs droits et leur dignité soient pleinement préservés». Or, la mesure d'expulsion est engagée sans prendre en considération certains paramètres et conditions, disent-ils, estimant «qu'il y a piétinement des lois de la République». «D'autant plus que nous détenons toutes les preuves qui nous permettent de garder nos logements, notamment, le certificat négatif délivré par les services des Domaines qui prouve que nous ne possédons aucun bien immobilier à nos noms, en attendant notre recasement.» Les concernés ont rappelé que cinq ans avant leur mise en retraite, la tutelle n'a pas appliqué les closes d'une autre circulaire de la direction des ressources humaines et de la réglementation générale du même secteur qui stipule que «le personnel d'encadrement occupant des logements par nécessité absolue de service, dont le départ à la retraite intervient au maximum dans les 5 ans qui suivent, bénéficie automatiquement d'un logement». Contacté par nos soins, le directeur de la formation professionnelle de la wilaya a déclaré que le «dossier de l'assainissement du parc logements du secteur est traité directement au niveau des centres de formation, des établissements ayant une autonomie financière et de gestion». Le responsable a indiqué que l'enquête engagée par le CFPA «a démontré que les six concernés ont tous des logements». Toutefois, une autre enquête complémentaire, conduite par la DFP, a révélé que «trois d'entre les anciens cadres ne détenaient pas de biens immobiliers». Et d'ajouter que l'opération d'assainissement des logements de fonction se poursuit avec le respect des orientations de la tutelle qui énonce, entre autres, de ne pas «mettre dehors dans l'immédiat les anciens cadres qui n'ont pas où aller».