Des dizaines de jeunes chômeurs, universitaires, diplômés de la formation professionnelle ou sans aucune qualification, habitant la commune de Djemorah, se sont rassemblés, hier matin, devant l'entrée du chantier de construction d'une nouvelle cimenterie algéro-française pour dénoncer leur marginalisation dans le mode de recrutement des travailleurs, et solliciter une entrevue avec le responsable de cette unité, qui entrera prochainement en production, a-t-on appris de sources fiables. Ce mouvement de protestation est une réaction à des ouï-dire selon lesquels le responsable des ressources humaines de ce site industriel d'envergure privilégierait les jeunes des communes de Tolga et de Loutaya, au détriment des jeunes de Djemorah où est implantée cette usine. Les contestataires, en devançant les événements pour ne pas se retrouver devant le fait accompli, et avant que la rumeur ne se confirme, ont-ils expliqué, demandent de consacrer au moins 50 % des postes de travail pour les chômeurs locaux et l'ouverture d'une enquête sur l'embauche de la main d'œuvre dans cette nouvelle usine. En l'absence du PDG de la société, en déplacement à l'étranger, le chef de la daïra de Djemorah s'est déplacé pour rencontrer les chômeurs mécontents, qui se sont dispersés après avoir reçu toutes les assurances que leurs revendications seraient transmises aux autorités compétentes.
