Du nouveau dans l'affaire de dopage du joueur du Mouloudia, Kheïreddine Merzougui, suspendu pour quatre ans pour avoir consommé un produit prohibé. Le désormais ex-pensionnaire du MC Alger a choisi la télévision publique pour livrer sa version des faits concernant cette affaire. Intervenant samedi soir dans un enregistrement audiovisuel diffusé par la Télévision nationale, l'enfant de Aïn Defla chargera de nouveau le médecin du club, tout en expliquant les raisons de cette sortie médiatique après un mutisme depuis le début de toute cette affaire. «Si j'ai décidé de sortir de mon mutisme, c'est pour rétablir la vérité étant donné que je suis le premier concerné dans cette affaire et que beaucoup de choses ont été dites à tort et à travers à mon sujet», dit d'emblée Merzougui, qui s'explique sur le fait d'avoir donné deux versions différentes, accusant le médecin du MCA d'en être la cause. «J'ai en effet donné deux versions, car j'ai été floué par le médecin du club. La première version que j'ai livrée durant ma première audition au CTN de Sidi Moussa selon laquelle j'avais pris le fameux médicament interdit dans une salle de sport à Aïn Defla sur proposition d'un ami, c'est en fait le médecin de l'équipe qui m'avait conseillé de dire cela après que la direction ait reçu une notification concernant mon contrôle positif à un test antidopage. Je l'ai rencontré juste après et il m'a dicté cette déclaration, en insistant sur le fait que cette version m'évitera une sanction. Et c'est encore lui qui m'a conseillé de renoncer au contrôle de l'échantillon B, toujours lors de cette audition. Ayant été convoqué par la suite par la commission de discipline de la Ligue que préside Haddadj, j'ai encore livré cette version, toujours en suivant les conseils du médecin du club qui m'a assuré que je serais tiré d'affaire. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit et j'ai écopé d'une suspension de quatre ans.» Merzougui va plus loin en soutenant qu'il a eu l'aval du médecin avant de prendre le fameux complément alimentaire contenant de la methylhexaneamine, une substance prohibée. «Le complément alimentaire que j'ai pris, qui est composé de vitamines, est un produit importé dans les règles dans notre pays et sur lequel il est clairement mentionné ‘destiné aux sportifs'. C'est la raison pour laquelle je l'ai acheté, mais avant d'en consommer, j'ai bel et bien demandé l'aval du médecin. Ce dernier m'a autorisé à en prendre, en m'expliquant que je n'avais rien à craindre du moment que le produit est fabriqué aux Etats-Unis et non en Chine. Ce n'est qu'après avoir eu son autorisation que j'ai pris ce complément alimentaire», précise Kheïreddine Merzougui, qui affirme avoir des témoignages de plusieurs de ses coéquipiers certifiant cette version des faits : «J'ai des témoins certifiant que j'ai pris ce produit avec l'aval du médecin et d'autres qui témoignerons que c'est encore lui qui m'a conseillé de dire que j'ai eu le médicament à Aïn Defla.» Le joueur conclut son intervention en lançant un appel au médecin du Mouloudia, l'invitant à soulager sa conscience. «J'espère qu'il a une conscience et qu'il finira par reconnaître les faits», lâche Merzougui, qui aspire à voir sa sanction levée ou du moins sérieusement revue à la baisse, après avoir entrepris de faire appel de sa suspension au niveau du Tribunal arbitral du sport algérien, en mettant en avant sa version des faits et les preuves (témoignages) qu'il veut verser au dossier, même s'il faut noter que la responsabilité du joueur sera toujours engagée dans cette affaire sur le plan juridique.