Un nouveau directeur, en l'occurrence, Mohamed Farouki, a été désigné, récemment, à la tête de l'Entreprise des transports urbain et suburbain de Souk Ahras (Etussa) en remplacement de Nouredine Gheraïbia, appelé à d'autres fonctions. Un changement qui intervient dans un contexte de protestations ininterrompues et de tiraillements dans le secteur. A noter qu'en plus des pressions exercées par les transporteurs en commun privés, l'entreprise vit un malaise socio-professionnel, imputé à la gestion antérieure, mais aussi à l'ingérence des structures locales de l'UGTA. L'un des représentants des travailleurs exprime dans les propos suivants toute la problématique d'un secteur livré aux cupidités. «Après les longues années d'une traversée du désert, le retour des transporteurs publics dérange. Et ce sont malheureusement des entités censées protéger les intérêts des travailleurs et le secteur étatique qui usent de tous les moyens pour provoquer son essoufflement et le bradage, par ricochet», a-t-il lancé au journal. La majorité des travailleurs questionnés à ce sujet sont du même avis. Ces derniers souhaitent, toutefois, une meilleure prise en charge du volet social et une flexibilité meilleure dans les rapports avec leur premier responsable. Lequel responsable fraîchement installé a promis de privilégier la concertation et le dialogue avec l'ensemble des employés de l'entreprise. Un calme est déjà perceptible. Puissent de telles démarches inspirer d'autres changements dans des secteurs plus importants restés moribonds depuis des années.