Rafik Helaimia, un pharmacien de Souk Ahras, a récemment déposé un dossier d'investissement qui compte un cabinet pluridisciplinaire, un laboratoire d'analyses, une section d'orthopédie, un espace de pédiatrie et autres annexes ainsi que le transfert de sa propre officine depuis la cité Ahmed Loulou vers la rue Djebar Amor, dans un immeuble qu'il vient d'acquérir avec ses moyens. Il se réfère dans cette opération de changement de local à l'arrêté n°02 du 15/01/2005 ainsi qu'aux circulaires n°017 du 06/07/1997 et n°018 du 19/07/1997. Sa demande a été refusée, a-t-il déclaré, par les services compétents de la direction de la santé et de la population pour la proximité de sa nouvelle officine avec une autre pharmacie. Or, cette dernière dont la propriétaire est décédée,il y a plus de deux années, n'entrave guère, l'installation dudit investisseur, selon son approche des faits puisqu'une commission dépêchée sur les lieux lui aurait signifié la conformité du local. «Une équipe technique a été dépêchée pour visiter les locaux et m'a rassuré de la conformité du local aux exigences de l'exercice de l'activité pharmaceutique», est-il écrit dans une correspondance adressée aux différents responsables dont le wali de Souk Ahras et le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Il est écrit dans l'une d'elle qu'une tierce personne, fille d'une personne influente, est à l'origine de cette situation de blocage. «(…) ladite pharmacienne veut acquérir le fonds de commerce de la défunte pour y implanter son officine», lit-on dans l'une des correspondances. Approché par El Watan, Khaled Benkhelifa, le directeur de la santé et de la population a déclaré à ce sujet : «L'activité pharmaceutique obéit à des textes règlementaires notamment pour ce qui est de leur répartition à travers les différentes zones de la wilaya, leur espace, le service qu'elle assure, la distance entre officines, entre autres», a-t-il énuméré avant d'ajouter ceci : «Ce cas est précisément en contradiction avec la décision n°002 du 15 janvier 2005 relative à l'ouverture et/ou au transfert des pharmacies notamment l'article 004 qui limite à 200 mètres la distance minimale entre deux officines. Il est utile de rappeler aussi que le décès de la pharmacienne citée dans la doléance du plaignant n'interdit guère de céder le fonds de commerce à une autre, laquelle peut exercer son activité qui - dans ce cas précis - est antérieure à l'achat de l'immeuble où doit être transférée la pharmacie de la cité Ahmed Loulou (…) Il est, toutefois indiqué à tout investisseur dans le domaine médico-pharmaceutique, si c'est le cas, d'adresser son dossier au ministère de tutelle où il sera traité – nous en sommes sûrs – de la manière la plus objective». Un cas conflictuel parmi tant d'autres où le dialogue est recommandé.