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Je refuse les propos diffamatoires
Dr Hamid Allalou. Educateur et médecin spécialiste en santé communautaire. Université de Montréal
Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2016

La venue d'une équipe médicale américaine, cette semaine à l'hôpital Médéa, dans le cadre d'une opération de volontariat, a déclenché une vive polémique suite à la réaction de la Société algérienne de neurochirurgie face aux propos jugés «diffamatoires» de l'association organisatrice de l'événement. El Watan Weekend a voulu recentrer le débat pour mettre l'accent sur le vrai problème : l'inexistence d'une prévention contre la myéloméningocèle, une des formes du spina bifida, à l'origine du déplacement de cette équipe.
- La mission est terminée pour les 17 membres de l'équipe américaine de médecins venue dans le cadre d'un volontariat. Quelle évaluation en faite-vous aujourd'hui ?
Nous avons opéré 30 enfants. Je considère que la mission est parfaitement réussie. L'équipe algérienne sur place a beaucoup appris sur le plan des nouveaux actes technologiques et les nouvelles pratiques et surtout la conduite à tenir face aux malades pour minimiser les dégâts. Vous savez que les pratiques diffèrent d'un médecin à l'autre selon les dispositions, les moyens et le savoir.
- Que voulez-vous dire, les neurochirurgiens de Médéa ne maitriseraient-ils pas cet acte ?
L'enrichissement d'un apprentissage est toujours bon pour les professionnels. Je parle particulièrement des nouvelles pratiques technologiques. Il y a toujours des techniques à améliorer. Nous avons constamment, en tant que professionnels, besoin de l'autre, de technique et d'idée pour de meilleurs résultats. Il faudrait ouvrir les esprits. Je me pose la question : est-ce que la nouvelle génération a eu de la chance pour tout apprendre ?
Au bloc, cette semaine j'ai côtoyé une excellente neurochirurgienne maitrisant parfaitement sa spécialité. Mais je m'étonne de découvrir qu'elle venait pour la première fois de faire une endoscopie de cerveau, alors qu'elle est capable de faire des miracles. En Algérie, il y a le savoir mais pas assez de savoir-faire. Ailleurs, on a besoin de médecins plus qu'à Alger, d'où la nécessité que les professeurs se déplacent vers les structures de santé pour coacher les résidents. D'ailleurs le choix de l'hôpital de Médéa n'est pas fortuit.
- Les neurochirurgiens algériens ont tenu un sit-in pour afficher leur colère vis-à-vis des déclarations diffamatoires à leur rencontre par l'association organisatrice de ce volontariat. Avez-vous rencontré des difficultés pour collaborer sur place ?
Une extraordinaire collaboration, une première en Algérie. Toutes les spécialistes ont collaboré. Les différents services, notamment chirurgie enfantine, pédiatrie et ophtalmologie étaient disponibles pour nous.
Les malades étaient avant même notre arrivée dans ces services dans la mesure où le service neurochirurgie ne suffisait pas pour contenir tous les malades. Pour moi ça mérite une célébration. Tout le corps médical a respecté cette mission. Pour ce qui s'est passé, personnellement j'étais le médiateur avec ces neurochirurgiens professeurs. Ce sont mes professeurs avant tout.
Je refuse catégoriquement ces propos diffamatoires. Ils ont tous donné depuis 1962 et continuent encore de donner pour en arriver à ce point de couvrir la population en neurochirurgie. Je peux comprendre qu'ils soient débordés par le nombre des malades qui affluent quotidiennement dans leurs services. Il y a évidemment d'autres facteurs qui font qu'ils soient débordés et des priorités à respecter. Et là, c'est un autre débat qu'il faudrait aborder sur la gestion d'une manière générale.
- Le spina-bifida, selon la Société algérienne des neurochirurgiens, peut être réduit de 70%, si le gouvernement lance une campagne de sensibilisation pour l'administration d'acide folique avant et pendant la grossesse. Une recommandation sans suite depuis des années…
Je suis contre le fait de pointer du doigt un responsable. Qui est responsable de la situation importe peu. Il faut changer cette mentalité de blâmer les autres. Il faut se poser la question : comment peut-on y faire face ?
Qu'est-ce qu'on peut faire de mieux pour les patients ? Il faut penser à changer soi-même. Je dois aussi évoquer la question d'humanisation des soins et l'amélioration des professionnels entre eux. C'est-à-dire entre médecin, malades, administration et parents… Moi-même, j'ai eu à organiser des ateliers et mettre en place des plans d'action sur cette thématique, mais j'ai rencontré beaucoup de difficultés et des obstacles. Sur place, les professionnels ne sont pas près d'accepter le changement.


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