2000 tonnes de pomme de terre ont été exportées dernièrement vers l'Europe et des pays du Golfe. D'autres opérations d'exportation sont prévues vers la Russie, des pays d'Asie et d'Afrique. Afin de réduire progressivement l'importation de semences de pomme de terre et réaliser, à terme, une autosuffisance en ce produit agricole stratégique, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a élaboré un programme s'étalant jusqu'à 2019, avec comme objectif une diminution annuelle des importations de l'ordre de 30%. Selon le directeur de la régulation et du développement des produits agricoles au ministère de l'Agriculture, Ammari Cherif, les quantités de semences importées sont déjà en régression d'une année à l'autre, notamment celles de type A dont le volume est passé de 160 000 tonnes en 2014 à 140 000 t en 2015, puis à 120 000 t cette année. «Ces importations coûtent aux importateurs privés quelque 100 millions d'euros par an», a précisé le même responsable. Et d'annoncer, par ailleurs, l'élaboration d'un autre programme concernant la dotation des laboratoires de l'Institut national de protection végétale et ses stations régionales en matériels et compétences scientifiques pour effectuer des analyses de semences importées. Les experts estiment, pour leur part, que l'Etat doit accélérer l'achèvement de la constitution de la banque de ressources génétiques, gelée par manque de moyens, permettant de développer et d'améliorer les espèces locales. Quant aux opérations d'exportation de pomme de terre effectuées récemment, le même responsable a indiqué que quelque 2000 tonnes de tubercules ont été exportées dernièrement vers l'Europe et des pays du Golfe. Il a signalé que d'autres opérations sont prévues vers la Russie, des pays d'Asie et d'Afrique. Il convient de noter qu'un surplus de production de pomme de terre a été enregistré ces dernières années, «nécessitant l'adoption de facilités d'investissement en offrant des assiettes foncières et en accordant des facilités bancaires (crédits bonifiés) pour la création d'unités de transformation liées à la filière pomme de terre et pour encourager les opérations d'exportation». Le ministère en charge du secteur s'attelle actuellement, en collaboration avec les professionnels de la filière pomme de terre, à réfléchir à la facilitation des investissements dans le secteur de l'industrie de transformation liée à la pomme de terre. L'exportation et la transformation sont, désormais, les facteurs indispensables pour réguler le marché de la pomme de terre qui devient de plus en plus excédentaire. Une quinzaine de projets industriels dans la transformation de la pomme de terre sont, ainsi, recensés à travers plusieurs régions du pays.
