La commune de Ouillen, à l'instar de la majorité des autres municipalités de Souk Ahras est loin de baigner dans l'huile et les tiraillements claniques accentués par les prédateurs des marchés, visibles depuis les premiers mois de l'investiture de l'APC, sont loin de trouver leur épilogue. Les treize élus tirent, chacun de son côté, la sonnette d'alarme et crient gare à l'autre. Pétitions, protestations provoquées avec la bénédiction de certaines chapelles partisanes, lettres anonymes adressées même au journal, déclarations par voie de presse, insultes via facebook…tout est permis dans cette interminable guéguerre qui dure depuis le début du mandat. Depuis peu, ce sont au moins 9 élus qui sortent de leurs gonds pour dénoncer la gestion du maire et ce dernier réplique avec les mots qu'il faut dans telle situation. «Nous avons constaté des irrégularités dans les dossiers du logement rural et la régularisation de celui des constructions illicites», estime l'un des opposants. Et d'ajouter que les projets du raccordement au gaz de ville et à l'alimentation en eau potable, ainsi que l'aménagement de certaines agglomérations n'avancent pas au rythme souhaité, à cause, estime le bloc frondeur, de l'absence d'initiative de la part du premier édile de la commune et ses constats erronés. Les partisans du P/APC réfutent et mettent le tout sur le compte des intérêts personnels des membres contestataires. Voici l'avis de quelques habitants de la commune de Ouillen. «La commune est dans l'impasse depuis l'année 2012. Les élus, toutes tendances confondues, ont tourné le dos, depuis belle lurette, aux préoccupations de la population pour se libérer à leurs propres affaires et toutes ces manœuvres ne sont, en fait, qu'une partie visible des vrais différends qui les opposent», a déclaré Saïd M., un habitant de l'agglomération de Boukebech. Ceux habitant le chef-lieu de la commune, à savoir L. Samir, K. Salah, T. Mohamed-Tayeb sont du même avis.