- Colombie : Accord entre le gouvernement et les Farc La Colombie a franchi, hier, un grand pas vers la paix avec la signature prévue à La Havane d'un accord historique fixant les modalités de résolution du conflit meurtrier qui oppose le gouvernement à la guérilla des Farc depuis plus d'un demi-siècle. En présence de plusieurs chefs d'Etat et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président colombien Juan Manuel Santos et le chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) Timoleon Jimenez ont signé un document sur les conditions d'une future cessation définitive des hostilités. Une étape décisive qui permet d'envisager à court terme la fin du plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait depuis 52 ans au moins 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés. Le texte définit à la fois les modalités de l'abandon des armes, des garanties de sécurité (pour la rébellion) et de la lutte contre les organisations criminelles. - Coree du Nord : Kim Jong-un veut viser les «bâtards américains» Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a affirmé que son pays était désormais en mesure de toucher les bases américaines du Pacifique après les essais d'un nouveau missile, tandis que le Conseil de sécurité de l'ONU discutait de sa riposte. La Corée du Nord a tiré mercredi les deux missiles Musudan à portée intermédiaire (2500 km à 4.000 km) qui, théoriquement, menacent la Corée du Sud, le Japon et les bases américaines de l'île de Guam. La version coréenne de cette dépêche rapporte que M. Kim évoque «les bâtards américains». Ces essais ont été largement condamnés par les capitales étrangères et, à la demande de Washington et Tokyo, les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont mené des consultations à huis clos. Le gouvernement nord-coréen a quitté en 2009 les «pourparlers à six» visant à obtenir l'abandon de son programme d'armements nucléaires, avant de mener dans la foulée son deuxième essai atomique. - Yémen : Le gouvernement lie tout accord de paix au retrait des rebelles Le gouvernement yéménite a lié hier tout accord pour mettre fin à une guerre meurtrière de 15 mois au retrait des rebelles chiites Houthis des territoires qu'ils contrôlent et à la remise des armes qu'ils ont saisies à l'Etat. Cette exigence a été affirmée avec force trois jours avant l'arrivée du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Koweït où des pourparlers de paix se déroulent depuis le 21 avril sous l'égide des Nations unies. La guerre au Yémen oppose les forces pro-Hadi, soutenues par une coalition arabe sous commandement saoudien, aux rebelles Houthis, accusés de liens avec l'Iran et alliés à des forces restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Le conflit a fait plus de 6.400 morts et 30.000 blessés depuis l'intervention de la coalition arabe en mars 2015. Les combats ont sérieusement affecté les civils et provoqué, selon des ONG, une «catastrophe humanitaire». - Bahrein : Prison et déchéance de nationalité pour des djihadistes de l'EI Un tribunal bahreïni a condamné hier 24 membres présumés du groupe djihadiste sunnite Etat islamique (EI) à de lourdes peines de prison et à la déchéance de la nationalité pour 13 d'entre eux, selon une source judiciaire. Le principal suspect, présenté comme «l'idéologue» du groupe et jugé par contumace, a écopé de la prison à vie et ses 23 coaccusés à 15 ans de réclusion chacun par le tribunal qui a aussi décidé de retirer leur nationalité à 13 des condamnés. Les 24 suspects sont accusés d'avoir créé à Bahreïn une cellule de l'EI et pour certains, d'avoir suivi une formation militaire en Syrie et en Irak, et d'être impliqués dans un complot contre l'Etat pour «changer le régime par la force», selon l'acte d'accusation cité par cette source. Depuis 2012, au moins 261 Bahreïnis se sont vus retirer leur nationalité.