A trois mois de la première rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018, contre le Cameroun le 3 octobre prochain, l'équipe nationale est sans sélectionneur. Cette situation pénalisante pour les Verts ne sera pas sans conséquences pour leur avenir dans cette compétition. La Fédération a tardé à pourvoir au remplacement de Christian Gourcuff. Le futur coach des Verts, il faudra bien recruter quelqu'un, sera confronté à un sérieux handicap. Celui de la parfaite connaissance de son effectif avec ses points forts et ses points faibles. Il aurait pu être installé en avril juste après le départ du Breton et, dans la foulée, entamé son travail. Le futur sélectionneur va travailler dans l'urgence dictée par les circonstances. Cette situation n'est pas nouvelle et n'est pas sans rappeler l'épisode Robert Wasseige qui a pris ses fonctions moins de 6 semaines avant l'ouverture officielle des éliminatoires de la CAN-2006 d'où l'Algérie a été sortie sans gloire. Le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, a justifié le retard dans le recrutement d'un nouveau coach par les montants astronomiques demandés par les techniciens et leurs agents. Pourtant, dans un passé pas très lointain la Fédération soutenait qu'elle disposait de moyens financiers suffisants pour attirer de grands entraîneurs. Est-ce à dire que l'austérité a touché la Fédération ? Est-ce à cause d'un problème d'argent que la Fédération n'a pas encore recruté d'entraîneur, alors qu'il se murmure qu'elle a souscrit à l'emprunt obligataire national, à hauteur de 600 millions de dinars (60 milliards de centimes) ? Si elle a effectivement effectué cette opération, elle aurait pu s'en abstenir pour aller chercher un coach. Le sélectionneur et son staff travaillent quotidiennement même si à l'horizon immédiat il n'y a ni stage ni match à préparer. En définitive, la Fédération a économisé 3 mois de salaires du coach national. C'est dérisoire par rapport au handicap (absence prolongée d'un sélectionneur) qui risque de pénaliser l'équipe nationale au moment d'affronter des ténors africains comme le Cameroun, le Nigeria et la Zambie. Le poste de sélectionneur ne doit jamais rester vacant. Même pas pendant une semaine. Robert Wasseige n'a pas réussi à la tête de la sélection à cause de son arrivée tardive. Il avait pris le train en marche… comme le fera le successeur de Christian Gourcuff. Une perte de temps qui risque d'être fatale pour les Verts.
