Il est de 50% le taux de diminution des projets de création des petites entreprises financées par l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) ces 9 derniers mois. Une baisse justifiée par l'exigence du diplôme de la spécialité souhaitée par les jeunes qui ont longtemps jeté leur dévolu sur le secteur des transports. D'où le gel carrément du financement de cette activité et de celle de la location de voitures. A ce sujet, il faut rappeler que depuis la création de ce dispositif de soutien à l'emploi en 1998, 1088 projets ont été financés à mars dernier par l'Ansej. Une agence qui a financé pas moins de 596 projets au profit des diplômés des centres et instituts de formation professionnelle et des universitaires en 2015. Une réalité qui dénote, si besoin est, que plusieurs secteurs d'activités économiques ont été négligés par les jeunes et peut-être peu «promus» par les pouvoirs publics. Cependant -chose positive- les jeunes se tournent de plus en plus vers l'agriculture et l'élevage. «125 micro-entreprises relevant du secteur de l'agriculture dont notamment l'élevage ovin et bovin, l'apiculture, l'aviculture, la collecte de lait et le matériel destiné aux fellahs, ont été homologuées», a indiqué le directeur de l'Ansej qui précisera dans le même ordre d'idées que «près de 70% des entreprises créées ont enregistré une totale réussite grâce au suivi sur le terrain et les mesures et facilités mises en place à l'intention des jeunes promoteurs par le ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale pour une meilleure configuration de leur projets, en adéquation avec leur profils, leurs aptitudes et l'environnement économique». Cependant, en écoutant de jeunes entrepreneurs, beaucoup d'entre eux éprouvent des difficultés pour commencer à rembourser les crédits contractés auprès des banques. «Nos projets n'ont pas marché comme on le souhaitait», argumentent-ils. Pourtant tous les jeunes ne sont pas mauvais payeurs. «Le taux de recouvrement des crédits consentis par les banques est situé actuellement à 59%, soit plus de 13 milliards de centimes», a reconnu le directeur de l'Ansej.