Je ne pense pas, car comme déjà évoqué avant, la politique sociale à travers les subventions se présente comme un moyen de ralentir l'érosion du pouvoir d'achat. Aussi, il ne faut pas omettre que durant la période 2000-2014, le taux d'épargne moyen est d'environ 30% du PIB. Soit environ 800 000 da d'épargne chez le ménage moyen algérien. Les produits dont la variation est corrélée avec le revenu peuvent être décalés dans le temps, notamment les véhicules et les télécommunications. Les ménages désireux d'acquérir un véhicule neuf peuvent, moyennant des réparations de l'ancien véhicule, continuer à assurer leurs déplacements. En matière de transmission de la hausse de l'inflation d'une catégorie à une autre, il faut au moins trois années d'augmentation pour remarquer un rythme inflationniste généralisé. Par contre, il y a lieu de signaler que les taxes liées à l'habitation risquent de ralentir et d'affaiblir légèrement, le pouvoir d'achat de la classe moyenne qui, par essence, se trouve en grande partie dans les grandes villes et chefs-lieux de wilaya. D'un autre côté, la taxe sur les produits de la friperie reste aussi très localisée et cela va aggraver seulement le pouvoir d'achat des catégories faibles (les pauvres). Quand on regarde maintenant de plus près, la décision d'augmenter des taxes et de créer d'autres, c'est le marché formel qui sera touché et pénalisé dans son fonctionnement et par ailleurs, c'est le consommateur qui sera pénalisé. Espérant que cela permettra des corriger le fonctionnement de l'économie et transférer une part des revenus aux nécessiteux.