Des cadres des directions des services agricoles (DSA) des wilayas de Tébessa, Annaba, Constantine, Khenchela, Mila, Skikda, Souk Ahras, Bordj Bou Arréridj et Guelma, planchent depuis hier et pour quatre jours, à l'Itmas de Guelma sur les nouveautés introduites dans le code des marchés publics. Un séminaire de formation d'une grande importance, puisqu'il vient en application des réglementations édictées dans le décret présidentiel n°15-247 du 16 septembre 2015, au profit des fonctionnaires chargés de la gestion administrative et financière des marchés publics, qui sont appelés à maîtriser cet outil. «Cette formation est venue au bon moment pour nos cadres d'autant qu'ici, par exemple à Guelma, nous avons eu plusieurs marchés rejetés par la commission des marchés publics pour des failles d'interprétation», nous déclare le DSA de Guelma. Ainsi, plus de 200 cadres du secteur (administration centrale des services agricoles) impliqués dans diverses commissions, telles la commission des marchés, la commission d'ouverture des plis et la commission d'évaluation des offres sont concernés par cette formation qualifiante. «L'une des nouveautés du code des marchés publics est la mise en exergue du code d'éthique et de déontologie, car il y a une limite entre le secret professionnel et la transparence», a déclaré à El Watan Moussa Oudai, docteur en sciences de gestion, enseignant à l'Ecole supérieure du commerce, expert dans le domaine des marchés publics. «Il est évident qu'avec l'ancien code, les choses n'étaient pas claires, mais aujourd'hui, il n'est plus permis de faire des marchés sur mesure», poursuit-il. En clair, il est question d'appliquer la section 8 «lutte contre la corruption». Une section à lire attentivement puisqu'elle astreint l'agent public à prendre acte du contenu du code et l'engage à le respecter par une déclaration. Mais en cas de conflit d'intérêts, il doit (l'agent) s'abstenir au risque de poursuites pénales.