De nombreux citoyens sont victimes d'arnaques de chauffeurs de taxi indélicats, qui profitent de leur ignorance pour leur soutirer de l'argent. Dans différents endroits de la capitale, les «taxieurs» ne travaillent plus avec le compteur, ils imposent à leurs clients des «courses». Autrement, un trajet qui coûte 150 DA pourrait augmenter à 500 DA, voire plus. De l'aveu même d'un chauffeur de taxi, cette méthode permet de gagner plus en peu de temps. «Il faut savoir cibler les personnes qui ne connaissent pas bien Alger, notamment ceux venant des autres wilayas du pays», indique notre interlocuteur. «ça m'arrive de faire des courses de 400 DA de la station urbaine de Tafourah vers le centre de traitement de visas pour le Canada sis àla rue Debussy à Alger-Centre», ajoute notre interlocuteur. Cette pratique, apprend-on, augmente en été, où l'affluence est importante sur les communes balnéaires de la capitale. D'ailleurs, l'on apprend que de nombreux «taxieurs» cessent le travail au compteur en centre-ville et optent pour des courses vers les zones touristiques. L'on signale même une certaines baisse du nombre de taxis dans les centres urbains due au changement d'habitude des transporteurs. Le drame, explique-t-on, est que certains chauffeurs de taxi ne se décident à opter pour une course ou pour le compteur qu'une fois qu'ils ont jaugé le terrain. «Si le client qui se présente connaît l'itinéraire et les tarifs, ce qui est facile à déceler au cours de la discussion, on le transporte comme d'habitude. Si l'usager est étranger l'on n'hésite pas à lui appliquer une tarification spéciale, quitte à faire des détours et allonger le trajet pour justifier le tarif exigé», apprend-on. Certains clients rouspétent ou carrément saisissent les services de police dès qu'ils sentent la moindre arnaque, mais d'autres, pressés ou résignés, se laissent faire. Tout compte fait, le transport par taxi à Alger nécessite une profonde opération de régulation et de contrôle pour mieux protéger les usagers.