L'on se rappelle que pendant ses deux mandats, où l'argent coulait à flots, l'édile exécutait aveuglément les instructions de l'ancien wali, Nouri Abdelwahab, promu ministre de l'Agriculture, puis du Tourisme, avant d'être limogé. Un maire qui rejette en bloc toutes ces accusations, en reconnaissant, toutefois, qu'il ne faisait qu'obéir aux ordres du wali précité. L'époque de ces responsables à la tête de Tlemcen s'illustrait par des projets à tout-va. Tout le monde savait que le chef de l'exécutif voulait transformer la cité des Zianides en «véritable perle du Maghreb». C'était, alors une course contre la montre pour réaliser des projets confiés à des entreprises, sans toujours passer par des soumissions. Cependant, ledit wali mettait la pression sur le président de l'APC, en lui ordonnant… verbalement d'exécuter ses consignes et instructions. Pour se remettre dans le contexte, il faut retourner en 2010, où Tlemcen devait être fin prête pour abriter l'événement de «Capitale islamique en 2011» qui aurait englouti 10 millions d'euros, selon des sources. Alors, il fallait entreprendre des opérations d'envergure, à commencer par la réalisation du Parc d'attractions de Lalla Setti, l'embellissement de la ville concernant la rénovation de l'éclairage public, des trottoirs, ravalement de façades et peinture. Des projets concernant la réalisation de l'auditorium de la faculté de médecine, de la cour de Tlemcen… Dans la précipitation, des marchés ont été attribués de gré à gré. Ironie du sort, plusieurs années plus tard, des chefs d'entreprise réclament toujours leur argent, notamment ceux qui avaient procédé à la restauration de sites historiques. L'affaire du maire, qui réclame aujourd'hui la convocation par la justice de l'ancien wali, ce qui n'est que justice, n'est que la partie émergée de l'iceberg. Des langues se délient et révèleront des scandales qui éclabousseront beaucoup de monde dans la sphère des Assemblées populaires communales et de hauts responsables…