L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé, à l'issue de sa réunion de lundi, de se revoir dans trois mois afin de décider du sort de l'accord sur la réduction de la production. L'OPEP fera ainsi le point, au mois de novembre prochain, sur l'accord de réduction de la production en vigueur depuis le début de l'année afin de décider s'il y a lieu de le prolonger ou d'y mettre un terme. Selon les déclarations à la presse d'Issam El Marzouk, ministre du Pétrole koweïtien, «lors de notre prochaine réunion, fin novembre (...), les éléments les plus importants concerneront le sort de l'accord afin de savoir s'il faudra prolonger ou cesser la réduction de la production». La décision de l'OPEP n'a pas convaincu les marchés qui restaient très hésitants hier, attendant désormais les données sur les réserves américaines, dont celles de l'American Petroleum Institute (API) qui précéderont celles du département américain de l'Energie (DoE) publiées demain en cours de séance européenne, et «jugées plus fiables par les marchés». Pour la semaine achevée le 18 août, les réserves de brut pourraient avoir reculé de 3,5 millions de barils, celles d'essence d'un million de barils et les réserves de produits distillés pourraient rester stables, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg. Concernant les dépassements de quotas commis par certains de ses membres, l'OPEP serait sur la bonne voie pour les freiner au cours du mois d'août, d'après les indications des analystes cités par l'agence Bloomberg. Selon des informations publiées sur le site web de l'OPEP, la conformité à l'accord de réduction de la production a été relevée à 94% à fin juillet, soit un peu moins que le taux de 98% relevé en juin. L'Organisation avait en effet affirmé, au terme d'une réunion de deux jours avec d'autres producteurs à Abu Dhabi, au début du mois en cours, attendre un meilleur respect de son accord de baisse de la production. La rencontre d'Abu Dhabi avait permis à l'OPEP de rappeler à l'ordre quatre pays, les appelant à faire plus d'efforts pour renforcer la cohésion de l'OPEP qui s'efforce depuis des mois de rééquilibrer le marché mondial de brut. Il est à rappeler que l'OPEP et plusieurs pays non OPEP, dont la Russie, se sont engagés à réduire la production de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'en mars 2018 pour résorber l'offre excédentaire de brut. Mais l'Irak et les Emirats arabes unis, membres de l'OPEP, ainsi le Kazakhstan et la Malaisie, non membres, ne respectent pas leurs obligations, selon les sources secondaires que l'Organisation utilise pour surveiller sa production. Hier, les prix du pétrole remontaient légèrement en cours d'échanges européens dans un marché hésitant après la décision de l'OPEP de se réunir en novembre prochain pour statuer sur l'avenir de son accord. La réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires, dont des délégués se retrouvent tous les mois pour jauger des développements de l'accord de baisse de la production, n'a pas fourni de nouveaux indices aux investisseurs sur l'état du marché.