Avant son installation à la tête de la wilaya de Blida il y a quelques mois, Mostefa Layadi était wali de Médéa, Tipasa et El Oued. Il a assuré aussi la fonction de chef de cabinet du wali d'Alger durant le début des années 2000. Contrairement à son prédécesseur, Abdelkader Bouazghi, Mostefa Layadi préfère travailler loin des feux de la rampe. L'homme donne l'impression d'être un peu plus réservé et a l'apparence moins ‘‘cool'' que celui qui l'a précédé. Dans le travail, il préfère souvent déléguer le secrétaire général de la wilaya pour les sorties sur le terrain, ou pour assister à des cérémonies officielles. Après son installation à Blida, il a déclaré que son objectif est de créer un développement durable dans la wilaya. En traçant sa feuille de route, il dit que la création de l'emploi et l'encouragement de l'investissement et du partenariat figurent parmi ses priorités. «Il s'agit d'un homme ouvert à toute initiative à même d'apporter un plus à Blida. Qu'ils soient opérateurs économiques, artistes…, leurs idées et propositions sont écoutées avec une oreille attentive, ça je vous l'assure», insiste un fonctionnaire au cabinet de la wilaya de Blida. «Il est en train de répertorier tous les problèmes auxquels font face les citoyens pour essayer de trouver des solutions durables», ajoute-t-il. La wilaya de Blida, forte de plus d'un million d'habitants sombre dans plusieurs problèmes. Malgré le nombre important de ses habitants, elle ne recèle même pas de barrages, et cela se répercute sur la distribution de l'eau potable à longueur d'année. «Les pénuries d'eau sont toujours l'actualité en ce mois d'octobre, où des quartiers ne sont desservis en eau que deux fois par semaine, et parfois moins», témoigne un citoyen de Blida. L'actuel wali arrivera-t-il à inscrire la construction d'un barrage dans son programme ? L'avenir nous le dira. Sans qu'il y ait interférence avec les prérogatives des APC, l'implication du wali dans l'amélioration du vécu du citoyen est aussi indispensable. Comme cela est le cas pour l'épineux problème de gestion des déchets. Les différentes communes de la wilaya en question sont toujours sales. Les bacs à ordures y sont insuffisants, alors que les centres d'enfouissement technique sont arrivés à saturation. Du coup, Blida risque de n'avoir même pas où mettre ses déchets. Les citoyens de la même wilaya revendiquent leur quota de logements, notamment ceux relevant du programme AADL. «Il y a beaucoup de retard dans la réalisation des logements AADL dans notre wilaya. Plus grave encore, des logements AADL figurent dans le programme officiel, mais ne sont même pas en cours de construction, et ce, alors qu'ils devaient être terminés il y a bien longtemps», se désole un souscripteur à l'AADL bien au fait de ce programme. Autre problème qui nécessite une prise en charge en urgence, le passage des voitures chez l'ingénieur des mines. Ainsi, ils sont une centaine d'automobilistes, venant de loin, qui passent carrément la nuit à Blida pour espérer un contrôle de leur véhicule par l'ingénieur des mines pour les besoins des transactions. Enfin, Mostefa Layadi a du pain sur la planche…