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Le crépuscule de la diplomatie
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Publié dans El Watan le 23 - 10 - 2017

Il n'y a pas de jour sans que la gouvernance du pays ne s'effrite et cette fois-ci, c'est notre politique étrangère qui vient d'être affectée par un couac assez sérieux, donnant l'occasion à la monarchie marocaine de marquer un point dans sa position traditionnelle sur la question du Sahara occidental qui est de réduire celle-ci à un conflit «algéro- marocain», c'est-à-dire entre deux Etats voisins.
De tout temps, Rabat a tenté de la vider de sa substance colonisatrice alors même que la communauté internationale a fini par admettre cela. Dès 1975, année de l'occupation du Sahara occidental, l'Algérie a joué un rôle de premier plan dans la démystification de la position marocaine et son peuple y a toujours adhéré, et ses dirigeants globalement.
Comme des progrès dans le sens de la décolonisation ont commencé à apparaître ces dernières années, la diplomatie algérienne se devait de continuer à jouer un rôle d'aiguillon, le Maroc ne baissant pas les bras, soutenu par de grandes puissances, notamment la France qui se place systématiquement – et s'est toujours placée – aux côtés de la monarchie marocaine. Mais en politique étrangère, il suffit d'un rien pour tout faire basculer, c'est pour cela que nos diplomates n'ont pas droit à l'erreur et au manque de subtilité, pas uniquement sur la question sahraouie. Lorsqu'il était actif, le président Bouteflika maintenait une certaine vitalité à la diplomatie algérienne. Il avait à son actif son expérience et sa notoriété, mais dès lors qu'il ne pouvait ni se déplacer ni recevoir convenablement ses pairs, il signait la descente aux enfers de la diplomatie algérienne. La survie de celle-ci n'a pu être assurée que grâce à la compétence et au dévouement de nombre de fonctionnaires au sein de l'appareil diplomatique, parmi eux l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Celui-ci a fait bouger des lignes avant d'être dégommé brutalement par le président de la République sans raisons objectives. Vraisemblablement, le chef de l'Etat ne pouvait supporter son émergence comme diplomate hors pair en activité, statut que la communauté internationale lui a reconnu depuis. La monarchie marocaine en tira d'ailleurs profit, Ramtane Lamamra ayant œuvré intelligemment et discrètement pour faire avancer le dossier sahraoui. Sur la question de la Libye, l'Algérie a été disqualifiée dès le moment où sa diplomatie a été ambiguë sur le sort de la personne d'El Gueddafi lors de sa chute. Elle n'avait pas saisi l'intensité du désir de changement des Libyens. Aujourd'hui, elle ne joue plus qu'un rôle secondaire dans le règlement de la question libyenne alors même qu'elle partage avec la Libye une longue frontière et qu'elle est confrontée à des périls similaires.
Globalement, là où elle était un temps active et efficace, spécialement dans le monde musulman et arabe et en Afrique, la voix de l'Algérie s'est quasiment éteinte : c'est la sanction de la grave crise multiforme interne qu'elle connaît. Plus un pays est avancé démocratiquement et fort économiquement, plus il est écouté et estimé à l'extérieur de ses frontières, ce qui n'est plus le cas de l'Algérie. Et pourtant, le pays a beaucoup donné à l'histoire : une des plus dures guerres de libération que le monde ait connues, un large soutien sincère de sa population et de ses dirigeants au lendemain de l'indépendance aux grands mouvements de libération africains, arabes et américains et une résistance héroïque contre le terrorisme durant une dizaine d'années alors que toutes les capitales lui tournaient le dos. Pour cela, l'Algérie mérite une grande diplomatie, ne serait-ce que pour entretenir le grand capital de sympathie que lui vouent les populations du monde.


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