Le dynamisme de la diplomatie algérienne a permis la libération des diplomates algériens pris en otages au Mali, a déclaré dimanche à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina Faso, Djibrill Bassolé. "Le dynamisme de la diplomatie algérienne a permis de mettre un terme à la prise d'otages algériens à Gao. Je félicite les plus hautes autorités algériennes pour avoir pu trouver un dénouement à cette prise d'otages qui nous a tous attristés", a indiqué M. Bassolé à la presse à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene. Présent à Alger pour prendre part à la deuxième phase du dialogue intermalien qui reprendra lundi, M. Bassolé a tenu, par ailleurs, à présenter ses condoléances aux familles des deux autres otages disparus. Mourad Guessas et Kedour Miloudi, les deux derniers otages algériens parmi les sept diplomates enlevés le 6 avril 2012 à Gao (nord du Mali) ont été libérés, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Leur libération fait suite à celle des trois otages libérés quelques jours après leur enlèvement. Par contre, le consul, Boualem Saies, qui faisait partie des diplomates enlevés, est décédé des suites d'une maladie chronique alors que le diplomate Tahar Touati a été exécuté, selon le même communiqué. "Nous devons tous, maintenant, travailler ensemble pour que la paix et la sécurité règnent définitivement dans la région et pour que ce genre de réactions terroristes ne puissent plus y prévaloir", a souligné M. Bassolé. Concernant le dialogue intermalien qui entame sa seconde phase lundi à Alger, il a exprimé le soutien du président du Burkina Faso et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) à ce processus qui se trouve, a-t-il dit, dans une "phase cruciale". "Il est de mon devoir, en tant qu'ami de l'Algérie et membre de la CEDEAO d'apporter mon soutien et mon expérience personnelle au dialogue intermalien. Nous devons continuer nos efforts pour que les parties en conflit puissent, enfin, trouver à Alger une solution stable et durable à la crise du Nord Mali", a-t-il ajouté. La phase initiale du dialogue intermalien a eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger et sanctionnée par la signature de "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" de la "déclaration de cessation des hostilités", par le gouvernement du Mali et les six mouvements politico-militaires du Nord Mali