L'actualité des nouvelles technologies de l'information et de la communication fournit cette semaine de bons indicateurs sur les efforts de mise en place d'éléments importants de l'infrastructure, notamment la téléphonie mobile en technologie 3G. A commencer par l'étude rendue publique, cette semaine par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications, sur l'étendue de la couverture des bassins de population en Algérie par le réseau de téléphonie mobile. Qui nous apprend, selon un compte rendu publié par l'APS, que « la densité téléphonique mobile en Algérie a atteint 102,11% en 2013 », marquant une évolution de plus de 17%. Pour atteindre ce score, la couverture en téléphonie mobile a fait des progrès estimé par l'ARPT à 90,30% en 2010, puis 96,52% en 2011 et enfin 99,28% en 2012. Estimé à près 39.517.045 en 2013, le nombre d'abonnés au téléphone mobile en Algérie se constitue à 90,95% par des abonnements en prépayé. Les chiffres de l'ARPT donnent également une répartition des parts de marché entre les trois opérateurs activant sur le marché algérien de la téléphonie mobile : « Djezzy détient la plus grande part (44,47%), suivi de Mobilis (31,51%) puis d'Ooredoo (24,02%) » note l'APS. Au même moment où les chiffres étaient rendus publics, une réunion d'experts de haut niveau discutait à Alger des potentialités de la connexion internet par la 3G, pour, notamment, pousser la dématérialisation des services bancaires. Organisée à l'initiative du cabinet international Ernest & Young, spécialisé en conseil et audit financiers, cette réunion a permis d'évoquer les potentialités de l'infrastructure de communication en Algérie et leur possible apport à des prestations digitalisées de services financiers. Pour Pierre Pilorge, expert auprès de ce cabinet, cité par l'APS, les possibilités peuvent par exemple se traduire par la digitalisation « de nombreux services bancaires, comme l'ouverture de comptes, commande de cartes bancaires et la mise à disposition des extraits de compte » Pour sa part, le responsable du cabinet Ernest&Young à Alger, Philipe Duchene, voit dans le développement de l'infrastructure de 3G une opportunité « aux entreprises de développer une relation transparente avec les banques qui sera un gage d'efficacité et de confiance entre les deux parties ». Les participants à cette rencontre n'ont pas omis de mentionner la nécessité de faire évoluer le cadre juridique national pour intégrer la signature électronique. Un chantier de grande importance pour la dynamisation des échanges dématérialisés, et surtout leur sécurisation. Une tâche qui revêt un caractère stratégique au regard des dernières actualités relatives aux failles de sécurité qui ont traversé pendant deux années au moins le système de sécurisation des échanges sur internet OpenSSL, et dont les experts ne sont pas encore parvenus à estimer les dégâts.