En marge du lancement de l'opération « Consommons algérien », le directeur du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou est revenu sur de nombreux sujets, notamment celui des produits laitiers qui connaissent une certaine spéculation. Le directeur du commerce, Dogmane Okacha, a plaidé pour la réhabilitation de la poissonnerie du chef-lieu de wilaya. « Nous avons dépensé un argent fou pour réhabiliter la poissonnerie du marché couvert de la ville, mais pour l'heure, aucun marchand ne la fréquente et on continue à vendre le poisson en pleine rue sans aucun respect des mesures d'hygiène ». Un argent qui n'est pas du tout rentabilisé du fait que seuls les robinets sont opérationnels en servant de source d'eau à ces poissonniers pour rafraîchir leurs produits. Avec les fortes chaleurs qui arrivent, il est inconcevable que l'on continue à vendre le poisson, produit très fragile, à même des températures élevées à des horaires indus. Et dire qu'un arrêté préfectoral, interdisant la vente de poisson dans la rue au-delà de 11h, datant de la période coloniale est toujours en vigueur. Mais son application est loin d'être de mise. Par le passé et même au lendemain de l'indépendance, « le garde champêtre ou policier voire le gendarme aspergeait les caisses de poisson, sardine notamment, d'un détergent ou grésil encore vendu au-delà de cette horaire pour le rendre impropre à la consommation ». « Le faire aujourd'hui, c'est provoquer des émeutes », relèvera un de ces poissonniers, tant il existe entre eux de profondes divergences quant à l'affectation des étals.