Depuis son installation le 4 janvier dernier, le centre d'appels mis en place par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (MICL), accessible aux citoyens à travers le numéro vert 11.00, a enregistré plus d'un million d'appels. C'est ce qui ressort du bilan dressé, hier, par le directeur général des transmissions nationales, Chérif Kichou, lors d'une rencontre avec la presse organisée au niveau du Centre d'appels central installé au ministère. Kichou a précisé que les centres d'appels sont déployés sur l'ensemble du territoire national au niveau des cabinets des walis. Parmi les appels enregistrés, 70.727 ont trait à des requêtes et des doléances des citoyens, dont 32.726 ont été traitées, 30.543 en cours de traitement et 7.458 ont été classées comme étant des requêtes non fondées. Selon le même responsable, une fois les requêtes traitées, elles sont aussitôt transmises aux départements et services administratifs concernés en vue de les prendre en charge. Il a indiqué que ces centres ont permis de rapprocher les citoyens de l'administration dans la mesure où ils constituent « un canal de communication ». Selon lui, des cas de dénonciation de gestion de l'administration, mais aussi des appels de félicitations pour le travail fourni par certaines administrations ont été reçus. Par secteur d'activité, 32,97% des requêtes des citoyens traitées sont relatives au problème de logement, suivies de celles concernant l'emploi avec un taux de 10,65%. Selon le même directeur, les citoyens soulèvent divers problèmes, tels le suivi des dossiers administratifs, l'aménagement urbain, l'alimentation en eau potable, la sécurité et l'ordre public, le ramassage des ordures, l'environnement... « Nous avons enregistré des appels qui ne rentrent pas dans les prérogatives de notre département ministériel. Dans ce cas, nous les transmettons aux services concernés », a-t-il dit, citant à titre d'exemple l'attribution de la carte Chifa qui relève du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. « Un citoyen a appelé pour demander ses droits après un divorce. Celui-là a été orienté vers la Justice », a indiqué le même responsable. En se référant à la répartition par wilaya, il y a lieu de souligner qu'Oran se place en première position en termes de requêtes avec un nombre de 8.154, suivie de Chlef (6.782) et Aïn Defla (3.386). Le nombre le plus faible ne dépassant pas 24 appels est enregistré à Tamanrasset. Selon Kichou, les citoyens doivent s'armer de patience et insister vu que le réseau d'appels est souvent saturé. « 240 agents sont mobilisés à travers les 48 wilayas. Nous pouvons recevoir 18.000 appels par jour. Nous allons étendre la plateforme technique pour pouvoir absorber tous les appels », a-t-il souligné. Il a fait également savoir que le centre d'appels offre aux citoyens, en plus du service d'enregistrement des requêtes, la possibilité d'informer et de s'informer sur les procédures administratives et de proposer une action de développement dans le cadre d'une démarche participative, d'autant que les appels sont gratuits, que se soit à partir d'un téléphone fixe ou du GSM. Un accès automatisé à l'information administrative à travers le guide vocal du système est, en outre, assuré. Dans ce cadre, le centre a enregistré 863.801 appels depuis son lancement le 24 juin dernier, souligne Kichou.