Les humoristes en mesure de faire rire des salles entières, comme le faisaient Mohamed Touri, Rouiched, l'Inspecteur Tahar, Kaci Tizi Ouzou, pour ne citer que ceux-là, se font de plus en plus rares. Kamel Bouakaz a un immense talent. L'enfant d'Oued Koriche incarne cette nouvelle génération dont le nom est lié à l'art du rire. En cette période de Ramadan, Horizons a voulu en savoir plus sur les journées et les habitudes de cet humoriste vedette. Comment passez-vous vos journées durant ce Ramadan ? Entre le marché et la maison. Le matin, je m'occupe des courses, le reste du temps je suis avec ma famille. Et vos soirées ? Je vais peut-être vous étonner mais je ne suis pas un fan des veillées. Les soirs où je ne suis pas en tournée ou en spectacle, je suis au lit vers 23h. Durant le reste de l'année, c'est vers 22h30 que je me couche. Êtes-vous de tempérament calme ou nerveux durant le Ramadan ? Plutôt calme. C'est ma nature, que ce soit durant le mois de jeûne ou les autres jours de l'année. Êtes-vous particulièrement gourmand durant ce mois sacré ? A vrai dire, je ne suis pas vraiment attiré par les friandises. Cependant, il m'arrive parfois d'avoir envie de certains plats. Justement, quel est votre plat préféré ? La dolma de choux. Chorba ou hrira ? Les deux. Il y a des jours où l'on mange la chorba et d'autres la hrira. Ça nous permet de changer quelque peu et casser la routine en ce mois sacré. Votre programme télé préféré ? Etant un adepte de films d'action, je regarde le plus souvent la chaîne française Action. En plus, celle-ci propose d'anciens films, des classiques pour la plupart. A quel âge avez-vous commencé à jeûner ? Je ne me rappelle pas de l'âge exact, mais j'ai commencé à jeûner très jeune. Je me rappelle que mes parents me le déconseillaient fortement mais je jeûnais quand même. Pour moi, qui suis issu d'un quartier populaire, faire Ramadan à cet âge-là était une façon de prouver que j'étais déjà un homme et capable de jeûner comme les adultes. Vous est-il déjà arrivé de tourner durant la journée en pleine période de jeûne ? Oui, ça m'est souvent arrivé. Comment viviez-vous cela ? C'est vrai que cela est un peu gênant de tourner en pleine période de jeûne mais il faut juste s'y faire. C'est une question d'habitude. Une anecdote à nous raconter ? Je me rappelle, un jour de Ramadan en rentrant à la maison dans la journée, j'ai trouvé ma mère dans la cuisine en train de faire du nettoyage. Elle avait laissé le robinet ouvert. Et sans m'en rendre compte, j'ai bu une gorgée d'eau. Ce n'est qu'en voyant la réaction de ma mère que j'avais enfin réalisé ce que j'avais commis. Revenons à présent à votre carrière artistique. Quel est votre programme de travail notamment durant ce mois ? Dernièrement, j'ai effectué une tournée à Djelfa. J'ai aussi animé un spectacle lundi dernier à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Pour ce qui est de la seconde quinzaine de ce mois sacré, je devrais me produire durant les week-ends dans une salle dans les environs du siège de l'UGTA à Alger. Soyez les bienvenus.