Le Livre d'Allah Le Très-Haut, incite beaucoup à la méditation, à tirer des leçons et à la réflexion. Il va sans dire que la pensée est la clé des lumières et l'origine de l'inspiration. Elle est le filet à sciences, connaissances et intelligence. La plupart des gens reconnaissent son mérite et son rang, mais ignorent son principe, son fruit, sa source, son cours, son champ d'action, sa voie et son mode de fonctionnement. Ils méconnaissent comment méditer ? Sur quoi méditer ? Pourquoi méditer ? Quelle finalité se donne la méditation ? Celle-ci se conçoit-elle pour elle—même ou pour quelque fruit utile ? Si la fin est un fruit à récolter, qu'est-ce ce fruit ? Dans Son Livre, Allah Le Très-Haut, a ordonné, dans un nombre de passages incalculable, de réfléchir et de méditer. Il a même fait l'éloge de ceux qui s'adonnent à la méditation. Le Très-Haut a dit : « Ceux qui pensent à Allah debout, assis ou sur leurs côtés, et qui méditent sur la création des cieux et de la terre « Notre Seigneur ! Tu n'as point créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde nous du châtiment du Feu. » [Sourate 3 - Verset 191]. Ibn 'Abbâs - qu'Allah soit satisfait du père et du fils - a dit : « A des gens qui méditèrent sur Allah le Puissant, le Majestueux, l'Envoyé d'Allah dit : " Méditez sur la création d'Allah et ne méditez pas sur Allah car vous ne l'apprécierez pas à sa juste valeur. " 'Atâ a, pour sa part, dit : « Je me rendis un jour en compagnie de 'Abîd Ibn 'Umayr auprès d'Aïcha - qu'Allah l'agrée -. Elle s'entretint avec nous de derrière un rideau. Elle dit : - Ô 'Ubayd ! Qu'est-ce qui t'empêche de nous rendre visite ? Il dit : « C'est cette parole de l'Envoyé d'Allah : « Rends visite de temps en temps, tu n'en seras que plus aimé »- « Informe-nous de ce que tu as vu de plus merveilleux chez l'Envoyé d'Allah, dit Ibn ‘Umayr. Tout ce qu'il faisait était merveilleux, dit-elle en pleurant. Durant une nuit qui m'était consacrée, il vint auprès de moi et fut si proche que sa peau toucha la mienne, puis il dit : « Laisse-moi rendre culte à mon Seigneur Puissant et Majestueux ». Il se leva et alla vers la gourde d'où il puisa de l'eau pour effectuer ses petites ablutions. Après quoi, il accomplit la prière et pleura au point de mouiller sa barbe. Quand il se prosterna, il mouilla le sol. Puis, il s'allongea sur le côté jusqu'au moment où Bilâl vint lui annoncer l'imminence de la prière du matin. Celui-ci dit : Ô Envoyé d'Allah ! Qu'est-ce qui te fait pleurer alors qu'Allah a pardonné tes fautes antérieures et ultérieures ? - Ô Bilâl ! Et comment ne pas pleurer alors qu'Allah le Très-Haut a descendu sur moi cette nuit : « II y a certes dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, des signes évidents pour les doués d'intelligence » [Sourate 3 - Verset 190].Ensuite, il a dit : "Malheur" à celui qui lit ce verset sans le méditer. Il a été dit à Al-Awzâ'î : Quelle est le but de la méditation sur ces passages ? - Il s'agit de les lire et de les saisir, a-t-il répondu. » D'après Muhammad Ibn Wâsi, un homme de Bassora s'est rendu, sur sa monture, auprès d'Umm Dharr, c'était après la mort d'Abû Dharr. Il l'interrogea sur la manière dont Abû Dharr pratiquait son culte d'Allah. Elle répondit : « Il passait sa journée, assis dans un coin de la maison, à méditer. » Al-Hasan Al-Basrî a dit : « Méditer pendant une heure est meilleur que prier une nuit durant sans cœur. » Et selon Al-Fudayl : « La pensée est un miroir qui te renvoie tes bonnes et mauvaises actions. » Il a été dit à Ibrâhîm :- Ta méditation est longue. - La réflexion est la moelle de la raison, a-t-il répondu ». Sufyân Ibn 'Uyayna avait l'habitude de citer ces vers : « L'homme réfléchi, de tout puise un enseignement ». « La pensée est une lumière qui pénètre les cœurs. » Al-Hasan a dit : « Est inutile toute parole qui n'est pas sage. Est dissipation tout silence qui n'est pas méditation. Est pure distraction tout regard qui n'est pas considération. » Allah dit : « J'écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s'enflent d'orgueil sur terre. Même s'ils voyaient tous les miracles, ils n'y croiraient pas. Et s'ils voient le bon sentier, ils ne le prennent pas comme sentier. Mais s'ils voient le sentier de l'erreur, ils le prennent comme sentier. C'est qu'en vérité ils traitent de mensonges Nos preuves et ils ne leur accordaient aucune attention ». « Sourate 7 ».