Les partis politiques ont relevé l'importance du message du président de la République à l'occasion du 53e anniversaire de l'indépendance, estimant qu'il est temps de faire aboutir le projet de la révision constitutionnelle. En saluant « le message du président adressé au peuple », le RND dit « soutenir sans réserve son contenu ». « A travers ce message, le président de la République vient confirmer sa volonté d'aller de l'avant dans la concrétisation de ses engagements politiques et veiller à ce que l'Algérie ne vive plus la crise qu'elle a connue il y a quelques années », a affirmé le porte-parole du parti, Seddik Chihab. Pour le RND, Bouteflika s'est adressé à toute la classe politique en insistant « sur le rôle des formations politiques qu'elles soient au sein du pouvoir ou dans l'opposition ». Ce message est aussi « un appel pour élever le niveau du débat politique afin de mieux comprendre, cerner et faire face aux enjeux politiques internes et externes ». Le président Bouteflika vient exprimer « sa volonté » de régler les problèmes posés sur la scène politique en annonçant la révision de la Constitution. « C'est un appel du cœur à tous les Algériens de trouver un dénominateur commun pour faire avancer les choses », a noté Seddik Chihab qui souligne le caractère « intransigeant » du chef de l'Etat « qui refuse le retour en arrière » en faisant participer tous les Algériens à son projet. « La balle est dans le camp de l'opposition qui doit faire preuve de bon sens en participant au projet de révision constitutionnelle », a-t-il estimé. Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN, estime que le discours du Président était « complet » et comportait des « messages importants » à l'ensemble de la classe politique. Le sujet le plus important aux yeux du FLN est l'annonce de la révision constitutionnelle. « Le Président vient ainsi mettre un terme aux déclarations de certaines parties sur l'abandon de ce projet ». Pour le FLN, le climat est propice pour faire avancer ce projet et « l'opposition doit être positive en exposant ses idées et ses opinions sur cette question ». Pour le MSP, le fait que le président de la République évoque, dans son discours, les partis de l'opposition est « une preuve et une reconnaissance de l'existence de ces partis qui doivent aussi jouer leur rôle sur la scène politique ». Le parti d'Abderrazak Mokri s'interroge sur l'attitude de certaines parties qui s'acharnent sur cette opposition et l'empêchent de travailler. « Le message est d'abord une réponse à ceux qui ont des doutes sur le fait que l'opposition fait partie de la classe politique », a précisé Zineddine Tebal, chargé de communication au MSP. Toutefois, il relève certaines contraintes rencontrées par les formations politiques dans l'exercice de leurs activités comme l'interdiction de la tenue des réunions et les difficultés d'accès aux médias publics. « Le discours du président doit être suivi d'effet sur le terrain à travers la levée de ces contraintes », a-t-il indiqué. A propos de la révision constitutionnelle, Tebal souligne qu'il faut maintenant arrêter la manière avec laquelle elle sera révisée. « S'agit-il d'organiser une conférence nationale où tous les concernés participeront ou de procéder à des discussions avec l'opposition ? », s'est-il interrogé, suggérant que la « la formule de concertations politiques est la moins recommandée ».