L'interprète hawzi, Nadia Benyoucef, est nourrie d'une longue expérience dans la musique. Elle nous confie qu'elle est altruiste, cordon bleu, adore son prochain et assure que le mois de Ramadhan est le moyen par excellence de refixer la sincérité de notre foi en Dieu. L'auteure du célèbre tube « Ya l'mima » se livre. Que signifie pour vous le mois sacré de Ramadhan ? Pour moi, le mois de Ramadhan ne se limite pas à une simple privation alimentaire. Bien au contraire, c'est le mois de la foi, de la piété et de la dévotion. Dieu a fait de ce mois un moyen, par excellence, d'apprendre à patienter et à ressentir ce que vivent les nécessiteux tout au long de l'année. C'est aussi l'occasion de multiplier les bonnes actions, histoire de refixer la sincérité de notre foi en Dieu et surtout consoler les nécessiteux. Parlez-nous de votre emploi du temps durant le Ramadhan ? A vrai dire, je mène une vie ordinaire. Je passe mes journées comme toutes les femmes algériennes. C'est-à-dire je partage mon temps entre les courses, la popote, et les tâches ménagères. Et les soirées. Etes-vous de celles qui font la prière des tarawih à la mosquée ? J'aurais bien aimé accomplir la prière des tarawih à la mosquée, hélas je ne peux le faire à cause de mon emploi du temps très chargé. J'ai, d'ailleurs, sollicité un imam pour me renseigner sur la question. Il m'a expliqué que je pouvais effectuer cette prière à la maison. Justement, comment arrivez-vous à concilier votre vie d'artiste à celle de femme au foyer ? C'est vrai que cela peut paraître difficile mais il faut juste s'y faire. C'est une question d'organisation et d'habitude. Cela fait maintenant quarante ans que je m'attelle à aménager mon timing. En réalité, ce n'est pas sorcier, il faudrait juste savoir s'organiser de sorte à répartir les différentes tâches quotidiennes, comme c'est le cas de toute femme active. Personnellement, je ne trouve pas de difficultés à organiser mon temps. Il suffit de gérer les tâches étape par étape. On a appris que vous adorez cuisiner plusieurs plats, de sorte à satisfaire tous les goûts de votre famille, c'est quoi le secret ? Il est vrai que j'adore cuisiner, j'ai dû hériter cela de ma mère, car elle adore recevoir les gens et faire plaisir à son entourage. C'est elle qui m'a transmis l'art de la cuisine. Comme mes quatre enfants sont tous établis à l'étranger, j'adore les gâter en cuisinant pour chacun son plat préféré. Quels plats réussissez-vous le mieux ? Je dirais les plats traditionnels comme la Chakhchoukha et surtout la Rechta. Ce sont les mets que je réussis le mieux. Je vais vous faire une confidence. : tous ceux qui ont goûté ma Rechta la trouvent savoureuse. A l'approche de l'Aïd El Fitr, la plupart des familles algériennes s'attellent à la préparation des gâteaux comme le veut la tradition.En faites-vous partie ? En vérité, je n'ai pas encore commencé à le faire, mais ça ne saurait tarder. Cette année encore, j'envisage de préparer les gâteaux que ma famille consomme d'habitude, comme les tartelettes, Makrout laâssal, Samsa et Tcharek, et cela pour éviter toute forme de gaspillage. Avez-vous été piégée par la caméra cachée durant ce Ramadhan ? En fait, j'ai été sollicitée à deux reprises pour participer à la caméra cachée. Une fois par Djedou Hassan et une autre par Naïma Ababsa, mais à chaque fois, j'ai dû décliner l'invitation à cause d'un agenda très chargé. Je pense que cette émission a énormément perdu de son aura et c'est regrettable. Avant, le principe de la caméra cachée était le divertissement. Malheureusement, ce n'est plus le cas à présent où c'est devenu un moyen de martyriser et terroriser les gens. Parlez-nous de votre actualité et de vos projets Actuellement, je prépare un nouvel album pour les besoins de l'Onda. Dans cet album, j'enregistre quelques qçids du patrimoine et quelques chansons de mon répertoire. Je chanterai prochainement une chanson intitulée « Constantine », composée par Rabah Deriassa, que je salue au passage.
