Situé au sud ouest et à un km de la ville de son chef-lieu, Hai Bouhada Abdelkader est habité par une population avoisinant les 1.100 âmes, soit presque 220 familles. A l'instar d'autres douars de la wilaya, Haï Bouhada Abdelkader a bénéficié depuis le début des années 2000 d'une série de projets pour améliorer le cadre de vie des citoyens qui y vivent. Cela dit, ces acquis sont aussi le fruit de l'engagement de la population du village dans cette dynamique sous-tendant la relance du développement local qui s'appuie nécessairement sur la réalisation d'équipements et d'infrastructures de base, à même de fixer les familles sur place. Car, il faut savoir que cette localité a durement souffert durant la décennie noire. Pour être un élément déterminant dans l'équation du développement local, ses habitants ont fondé dès 2003 une association qui porte le même nom que leur quartier. A travers cet espace représentatif, les fondateurs de l'association voulaient non seulement lancer des initiatives dans le cadre d'amélioration des conditions de vie dans leur quartier, mais aussi devenir la courroie de transmission entre les villageois et les autorités locales. Deux objectifs qui, pour les atteindre, nécessitent au demeurant certaines conditions. Entre autres la volonté d'agir et la crédibilité. Deux qualités interdépendantes. « J'ai été désigné à la tête de l'association depuis 2008. C'est mon deuxième mandat en tant que président. Notre structure est composée de 19 membres répartis en trois commissions, à savoir l'aménagement et urbanisme, l'environnement et enfin la jeunesse et sports », nous apprend Kamel Lahiani, le président de l'association Haï Bouhada Abdelkader. Selon lui, l'association, à travers ses actions, a su comment s'imposer comme un acteur incontournable et crédible. « Nous essayons toujours de mener des actions concrètes, loin de toute démagogie et des coups d'éclat sans lendemain. C'est pour ça que notre association est crédible aux yeux de nos concitoyens et de l'administration. L'intérêt général et le bien-être des habitants de notre quartier ont été et seront toujours les principaux objectifs de l'association », souligne-t-il. Haï Bouhada Abdelkader est en pleine transformation. Grâce au renouvellement des conduites d'AEP et d'assainissement, de l'installation d'éclairage public et l'aménagement d'un stade, les conditions de vie dans le quartier en question se sont nettement améliorées. « Je ne vous dirais pas que c'est grâce à la mobilisation exclusive de l'association que ces projets vitaux aient pu voir le jour, mais force est de reconnaître que notre engagement et notre travail inlassable en ce sens ont contribué à donner corps à ses projets dans notre quartier », estime Kamel Lahiani. Selon lui, d'autres projets seront prochainement réalisés. « Outre les travaux du bitumage de la piste reliant notre quartier à la RN42 qui vont débuter prochainement, on va bénéficier incessamment d'une installation d'accès à Internet. Chose qui n'existe pas encore chez nous », annonce-t-il. Dans le volet environnement, les ordures ménagères du quartier sont depuis quelques années collectées grâce à l'affectation d'un tracteur par l'APC. « En coordination avec l'APC, nous avons intégré dans le circuit des engins collecteurs d'ordures notre quartier. Nous n'avons plus recours aux anciennes méthodes qui consistent à brûler les déchets in situ. Aussi, nous avons disposé des bacs à poubelles dans le périmètre du quartier, afin de faciliter la collecte. Ces deux petites opérations ont eu des conséquences très positives sur l'environnement local », remarque-t-il. Dans le volet sport et depuis l'aménagement du stade cinq tournois de football s'y sont déroulés, dont certains ont réuni 26 équipes de quartiers de trois communes de la daïra d'Ahmeur El Aïn. « Notre souhait est que les autorités inscrivent une opération de réalisation d'une école primaire dans notre quartier, car actuellement 93 élèves du quartier poursuivent leurs études dans d'autres primaires », souhaite-t-il.