Dans le cadre de la programmation annuelle tracée par l'Orchestre symphonique national algérien (OSN) et les échanges interculturels entre les pays, le maestro syrien, Missak Baghdoudarian, a donné un spectacle jeudi dernier au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, aux côtés de musiciens algériens et syriens dont le virtuose du violon, Mohamed Maias Alyamani, dont la notoriété à dépassé les frontières de son pays. Il s'est livre aux lecteurs d'Horizons en marge des répétions. Vous êtes un habitué de l'OSN. Quelle est l'ambiance qui règne dans le groupe ? C'est toujours avec une immense joie que je reviens en Algérie. Je considère ce beau pays comme étant mon deuxième pays. A vrai dire, je me sens comme chez moi, les gens s'expriment en arabe, ils sont très courtois et aimables. Je dois dire que j'adore l'altruisme des citoyens algériens, il est tout simplement inégalable. Au fil des années, nous nous sommes liés d'une forte amitié. Nous comptons donner ce soir un spectacle qui mêle l'harmonisation rigoureuse du classique universel aux belles mélodies orientales. Vous avez pris part au festival international de la musique symphonique en Algérie, un commentaire ? Je dois admettre que le niveau atteint par l'OSN est excellent. Il évolue continuellement, c'est prometteur. Il est au même niveau que l'Occident. J'aime beaucoup le travail du ministère de la Culture algérien qui a su maintenir un engagement constant en faveur de l'art et de la culture. Parlez-nous de votre parcours professionnel... J'ai étudié le piano et l'orchestration, avant d'être diplômé des grandes écoles de musique en Syrie et à Florence (Italie), où je me suis spécialisé dans la direction d'orchestre, puis j'étais nommé à la tête de l'orchestre d'Amadeus de Florence. Depuis mon retour en Syrie, j'ai donné plusieurs concerts dans plusieurs pays arabes et j'ai effectué de nombreux enregistrements. Quel est l'état actuel de la musique symphonique en Syrie ? La situation sécuritaire en Syrie est instable, donc, le monde de la musique l'est aussi. Le langage de la musique est d'exprimer le soutien de la Syrie et son espoir ferme pour un avenir heureux et meilleur des Syriens et en même temps essayer de sensibiliser les autres peuples à la situation difficile que la Syrie traverse en ce moment.