Les deux parties ont accepté que le président, Mahmoud Abbas, dirige le gouvernement et que les portefeuilles ministériels soient distribués de manière égale entre les deux mouvements, et que les gardes présidentiels surveillent les passages de Ghaza avec l'Egypte, a indiqué la source ajoutant que le Fatah et le Hamas se sont également engagées à poursuivre les efforts pour la création d'un Etat palestinien au sein des frontières de 1967. Selon la même source, le Hamas, qui a toujours la mainmise sur la Bande de Ghaza, a demandé une résolution immédiate des problèmes de ses quelque 45.000 employés, dont les salaires n'ont pas été honorés. Les accords conclus sous la forme de termes généraux ont besoin de l'approbation du président de l'Etat de Palestine et Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas en exil, a précisé la source. Les deux mouvements palestiniens ont mené des négociations sur la réconciliation nationale, pendant trois jours à partir de dimanche, à Doha, pour mettre fin à la division interne qui règne depuis 2007. Ces pourparlers, tenus trois mois après celles de Beyrouth, se basent sur l'Accord conclu par une délégation de l'Organisation de libération palestinienne, instance dirigeante composée de plusieurs factions, et le Hamas, en avril 2014. Les autorités d'occupation, qui avaient sapé le processus de paix après la signature de cet accord, multiplient, ces derniers mois, les démolitions de maisons et de villages palestiniens. La semaine passée, elles ont détruit quinze habitations en préfabriqué dans lesquels résidaient une soixantaine de personnes, dont trente-huit mineurs, ainsi que plusieurs latrines et des panneaux solaires dans le hameau de Jinba en Cisjordanie occupée. Sept autres habitations ont été démontées dans le village voisin de Khirbet Halaweh, laissant une vingtaine de personnes sans abri. En outre, des « milliers d'habitations palestiniennes en Cisjordanie risquent d'être démolies en raison d'obstacles qui peuvent être légalement fondés, mais qui sont discriminatoires en pratique », s'est alarmé, lundi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans les colonnes du New York Times. Pour sa part, l'Union européenne, (UE) a dénoncé, samedi dernier, la démolition de logements en Cisjordanie occupée, financés par des fonds européens, et appelé le gouvernement d'occupation à « stopper » toute future destruction de structures palestiniennes. Ces nouveaux développements en Cisjordanie risquent, selon un communiqué des services diplomatiques européens, de « saper la viabilité d'un futur Etat palestinien et d'éloigner encore un peu plus les différentes parties ». Dans le communiqué, l'UE a par ailleurs appelé les autorités d'occupation à « revenir sur les décisions prises et à stopper toute démolition à venir », en référence à deux événements : l'autorisation accordée fin janvier pour la construction de plus de 150 nouveaux logements en Cisjordanie occupée, puis la démolition début février d'une vingtaine de structures au sud d'El-Khalil. Le gouvernement d'occupation est également accusé de « judaïser » la vie culturelle et éducative à El Qods. Selon le ministère palestinien des Affaires étrangères, les autorités israéliennes sont en train de mettre en œuvre des « régimes visant à étouffer la vie culturelle et éducative palestinienne à El Qods », en référence aux tentatives de la municipalité israélienne de changer les manuels scolaires et des programmes dans les écoles de la ville.