Le directeur du service maternité de l'hôpital de Khenchela a été limogé samedi dernier par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, suite à une visite inopinée effectuée au niveau de ce service. Il est reproché au responsable « des dysfonctionnements et des insuffisances graves et inadmissibles ». A l'hôpital de Khenchela, c'est le branle-bas de combat : les infirmiers et médecins de garde, absents au moment de la visite du ministre, ont vite fait de rejoindre leurs postes. Sur les lieux, le ministre a constaté que le département de maternité, qui connaît une affluence considérable, connaît des lacunes, d'où la décison de mettre fin aux fonctions de son responsable. Hier, le ministre a visité d'autres structures sanitaires de la wilaya où il s'est enquis de leur gestion. A l'établissement public hospitalier Yahia-Abdelmadjid, dans la commune de Kaïs, Boudiaf a eu droit à un exposé sur les activités de la structure avant d'inaugurer un nouveau service de radiologie. Il s'est ensuite rendu dans la commune de Remila pour inaugurer une polyclinique. A Bouhmama, il a inspecté l'état d'avancement du projet d'un hôpital de 60 lits. Sur les lieux, il a demandé à l'entreprise en charge du projet de respecter les délais de réalisation. Ce centre, dont le taux d'avancement des travaux est de 60%, sera doté de tous les équipements nécessaires pour répondre aux besoins de la région. Samedi dernier, Boudiaf, qui a inspecté une clinique privée au chef-lieu de wilaya, a estimé que l'accès aux soins « ne doit pas être refusé par les établissements privés au motif que le patient ne dispose pas de moyens financiers suffisants ». Il a également averti que tout établissement de santé de statut privé ne fournissant pas de soins conformes aux conditions exigées « sera fermé ». Toutefois, il a tenu à préciser que le nouveau système de santé « ne fait pas de différence entre le secteur public et le secteur privé ». Ces deux entités « doivent être complémentaires », a souligné le ministre, ajoutant que de « nouveaux mécanismes de prise en charge des patients par les établissements sanitaires privés doivent être trouvés ». Lors d'une séance de travail au musée du moudjahid de Khenchela, le ministre a affirmé qu'il est temps de rouvrir les salles de soins fermées durant la décennie noire. Au cours de cette rencontre, Boudiaf a mis l'accent sur les établissements sanitaires de proximité qui doivent être équipés de tous les moyens. Il a également insisté sur la nécessité d'orienter les citoyens vers les cliniques de proximité en vue d'alléger la charge sur les hôpitaux.