Les chefs des diplomaties française et allemande, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, sont arrivés ensemble dimanche dernier au soir au Mali dans le cadre d'une tournée conjointe au Sahel. « Nous sommes venus ensemble, symboliquement, pour montrer la détermination de la France et de l'Allemagne à soutenir ce processus de pacification et de développement qui est en cours », a déclaré, à son arrivée à l'aéroport de Bamako, le ministre français. « C'est aussi un message de l'Europe. Depuis le début la France a travaillé à convaincre le maximum de pays à aider le Mali. Aujourd'hui ce sont 15 pays européens qui sont engagés, mille personnes, militaires et civils, qui sont présentes », en plus de la force française Barkhane, a-t-il dit. Le vol, à bord d'un Airbus 340 de l'armée de l'air allemande parti de Berlin où M. Ayrault avait rejoint son homologue, est arrivé avec plus de trois heures de retard : un pneu a éclaté au décollage, forçant les ministres et leurs délégations à patienter à bord, sur la piste, pendant la réparation. L'entrevue avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, initialement prévue au cours d'un dîner dimanche dernier au soir, devait avoir lieu hier matin. MM. Ayrault et Steinmeier avaient ensuite prévu, au cours de la même journée, de s'entretenir avec des officiels maliens ainsi qu'avec le chef de la Minusma (Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali). Ils doivent ensuite brièvement visiter les salles où sont conservés, à Bamako, les fameux manuscrits de Tombouctou, évacués clandestinement de la grande ville du Nord vers la capitale lors de son occupation par des terroristes.