Le ministre s'exprimait en marge de la signature de deux protocoles d'accord entre l'Anesrif et deux sociétés étrangères, au siège du ministère, en présence des ambassadeurs et des cadres des deux entreprises. Le premier accord a été signé avec la société portugaise Teixeira Duarte-Ingénierie et Construction SA, le deuxième avec la société allemande DB-Engineering et Consulting GMBH. Les deux accords portent sur l'assistance dans la gestion et le management des projets ferroviaires et la réalisation des travaux de voie, d'électrification, et de maintenance des lignes à grande vitesse dans le domaine ferroviaire. Selon le ministère des Transports, ce partenariat prend la forme d'une société mixte de droit algérien. La répartition des actions sera arrêtée conformément à la législation algérienne en vigueur, à l'élaboration du pacte d'actionnaires. A l'issue de la signature, le directeur général de l'Anesrif, Azzedine Fridi, a déclaré que ce partenariat permettra, outre l'assistance technique et juridique, le transfert du savoir-faire. L'Algérie, un marché important Pour le directeur de la société portugaise Teixeira Duarte-Ingénierie et Construction SA, « l'Algérie est un marché important. A travers ce partenariat, nous allons contribuer à améliorer les travaux de voie ferroviaire notamment l'électrification, l'entretien et la maintenance ». Le DG de la société allemande DB-Engineering et Consulting GMBH a assuré que « cet accord nous permettra d'établir un partenariat d'assistance et de partage des expériences et des pratiques ferroviaires ». Il a également souligné qu'il est temps de formaliser les liens entre les deux agences, tout en rappelant que la coopération date de 1961. « Nous avons vocation à établir ce partenariat afin de développer une approche concertée dans l'assistance générale et spécialisée en travaux en cours de réalisation ou en cours de renouvellement. », a-t-il déclaré. Le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, a expliqué, dans un point de presse, que le plan national des lignes ferroviaires prévoit de grands investissements. « Ce qui nécessite la maîtrise des technologies à travers les partenariats. Les accords signés aujourd'hui (hier, ndlr) s'inscrivent dans cette vision. L'objectif est la maîtrise des nouvelles technologies par des sociétés algériennes, la formation des Algériens pour la maîtrise notamment des lignes ferroviaires à grande vitesse (LFGV) », a-t-il indiqué. A une question sur l'enveloppe financière du partenariat allouée à ces deux accords, le ministre a signalé qu'il s'agit d'un partenariat technologique avec un objectif principal qu'est l'assistance technologique des projets engagés. Et que le choix est la grande vitesse par le biais du partenariat technologique. « On ne peut pas parler de coût quand on parle de formation et de maîtrise technologique », a-t-il ajouté. Le ministre a assuré que ce partenariat offre à la Société nationale des transports ferroviaires la possibilité de la maîtrise les lignes à grande vitesse. « 2.300 km sont en cours de réalisation. Le plan national prévoit 12.500 km. Les premières lignes seront réceptionnées à partir de 2017 », a-t-il dit. La réalisation de ces projets doit être accompagnée par la stabilité du secteur. « Pendant que nous menons nos investissements dans une période que j'ai évaluée à cinq ans, j'ai demandé aux entreprises relevant de mon secteur de signer des pactes de stabilité, dont le secteur portuaire. Nous prônons le dialogue, parce que c'est le moyen de poursuivre le cours du développement », tout en rappelant que la grève des cheminots a été jugée illégale et que la Fédération des transports s'est désolidarisée de ce mouvement.