L'ANEP affiche des ambitions pour devenir un acteur majeur pour la promotion du livre. Hier, lors d'une rencontre à la librairie Chaïb Dzaïr, le PDG de l'ANEP, Djamel Kaouane, accompagné de ses proches collaborateurs, a annoncé l'institution du « Prix des amis du livre » qui, assure-t-il, « sera décerné chaque année durant la dernière semaine du mois de Ramadhan ». « Pour la première fois, une réception sera organisée à cet effet, le 2 juillet prochain, à l'hôtel El Aurassi, en présence d'auteurs, d'éditeurs et de libraires. Nous annoncerons alors les noms des lauréats », a-t-il précisé. Balhi qui, depuis des mois, s'y attelle avec une équipe de l'agence, a indiqué qu'il sera décerné à tous ceux « qui d'une manière ou d'une autre, contribuent à la promotion du livre ou de la lecture ». Il peut récompenser une association, un relieur, un éditeur, un conservateur ou un journaliste. Des bouquinistes peuvent prétendre à cette distinction. Tous ces médiateurs qui ne cherchent pas forcément à être connus, mais à être reconnus. Notre confrère, consultant à l'ANEP, a souligné que « le prix est subjectif, une sorte de coup de cœur ». « Cela ne sera pas en porte-faux avec l'éthique et mieux, il visera l'excellence ». Il est doté d'un montant de 100 millions de centimes. Sponsorisé par l'ONDA, le prix ne sera pas unique. Un autre doté d'une enveloppe de 70 millions de centimes portera le joli nom de « Prix coup de cœur ». Une autre distinction « Prix d'honneur », d'un montant de cinquante millions de centimes, et une récompense de trente millions de centimes, à titre posthume, pour un amoureux du livre compléteront cette liste de prix. Ses promoteurs veulent, de toute évidence, encourager la création et valoriser la culture nationale dans toutes ses dimensions. Pour des bibliothèques ouvertes et conviviales L'occasion fut saisie par les responsables de l'ANEP pour évoquer la nouvelle vision qu'ils entendent développer. « Des librairies seront ouvertes un peu partout », a affirmé son PDG. « A Oran, elle sera une sorte de centre culturel avec un coin pour les jeunes qui veulent jouer de la musique ». Il lâchera le mot de FNAC, de librairie multimédias pour évoquer le nouveau visage de ces lieux d'échanges et de rencontres. « Nos librairies ne doivent pas être des ghettos pour les intellectuels, des espaces où l'on se contente de recevoir des clients et vendre des livres », a soutenu Sid-Ali Sekhri, responsable de l'animation. Un programme d'activités a déjà été élaboré pour les soirées du Ramadhan. Il sera entamé, le jeudi 9 juin, avec un hommage qui sera rendu à notre regretté confrère Kheïr-Eddine Ameyar, dont l'ANEP vient de publier un florilège de ses textes parus entre 1975 et 1999. Deux fois par semaine, à partir de 22h, des rencontres autour de thèmes culturels, des ventes-dédicaces et des lectures poétiques rythmeront les veillées de la librairie. Enfin, le PDG de l'ANEP a confirmé que le prix Assia Djebar que décernent l'ANEP et l'ENAG sera attribué lors du prochain Sila. En attendant, il espère que « chaque jour dans nos espaces ouverts et appartenant au public soit un Sila ».
