Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé que trois terroristes, parmi ceux abattus par l'Armée nationale populaire lors de la dernière opération à Médéa, sont impliqués dans l'assassinat de Gourdel. « Au cours de l'opération d'identification des terroristes abattus lors de cette opération, l'armée a identifié ces trois terroristes impliqués dans l'assassinat d'Hervé Gourdel et qui ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt international à savoir Mohamed Serradj, Hanafi Mahieddine et Rabie Ayachi », a affirmé, hier, le ministre, en marge de la séance de l'APN consacrée à l'adoption de six projets de loi. Ces trois terroristes, a ajouté le ministre, s'ajoutent aux autres terroristes ayant été identifiés auparavant. Il a assuré que « l'enquête se poursuit » pour la recherche des autres éléments. Tayeb Louh a saisi cette occasion pour lancer un appel au calme. « La justice est indivisible. L'Etat de droit est indivisible et les droits de l'homme sont indivisibles », a indiqué le ministre, qui demande « à tout le monde » de « s'éloigner de toute forme de violence verbale », de « rester calme » et de « laisser la justice faire son travail ». « Celui qui se sent lésé par une décision de justice doit saisir les instances judiciaires », a-t-il ajouté. Tayeb Louh a affirmé que « les Algériens ont besoin de calme, de tranquillité et de sécurité pour faire face à la peur », précisant que « les efforts sont fournis dans ce sens à travers l'application du programme du président de la République ». Le ministre de la Justice dit « compter énormément sur les médias pour atteindre cet objectif ». Interrogé sur les procédures de modernisation de la justice, le ministre a annoncé le lancement, depuis la mi-juin, d'une nouvelle procédure permettant aux membres de la communauté algérienne établie à l'étranger de retirer les documents d'état civil au niveau des représentations consulaires. Le ministre a assuré que cette procédure permet « la correction des erreurs commises dans les documents d'état civil ». Par ailleurs, les députés ont adopté, hier, le projet de loi portant organisation de la profession du commissaire-priseur. Onze amendements ont été introduits dans le texte proposé par le ministère de la Justice. « C'est un autre acquis qui vient renforcer le projet de réforme de la justice », a indiqué le ministre à l'issue du vote. Ce projet de loi va permettre « l'amélioration des conditions d'exercice de cette profession, sa réorganisation, l'adoption de la formation à travers l'introduction du diplôme professionnel et la création d'une chambre nationale et de chambres régionales. L'application de cette loi donnera une immunité aux commissaires-priseurs », a-t-il conclu.