Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a rendu hommage au parcours et à l'œuvre de l'écrivain Nabile Farès, décédé mardi dernier à Paris à l'âge de 76 ans, regrettant la perte d'un auteur qui a « dédié sa vie au questionnement de l'histoire » et des « séquelles du colonialisme français sur l'individu algérien ». Dans un message de condoléances diffusé hier, le ministre de la Culture a également regretté la « perte irremplaçable » d'un « illustre pionnier » et d'un « symbole » de la littérature algérienne. Romancier, dramaturge, poète, psychanalyste et sociologue, Nabile Farès est l'auteur d'une œuvre riche et exigeante dans laquelle il a questionné des thématiques comme l'exil, l'histoire et les cultures du Maghreb. « Yahia pas de chance » (1970), « Le champ des oliviers » (1972), « Mémoire de l'absent » (1974) et « L'exil et le désarroi » (1976), figurent parmi ses principales œuvres littéraires, en plus de pièces de théâtre et de contributions dans de grandes revues françaises de psychanalyse. Son dernier livre, « Maghreb, étrangeté et amazighité », une étude d'analyse littéraire postcoloniale, sera très prochainement publié en Algérie aux éditions Koukou qui l'ont annoncé. Nabile Farès sera inhumé samedi prochain à Marseille, selon Ramdane Achab, un autre de ses éditeurs algériens.