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Ali Haddad appelle à accélérer la cadence des réformes
Université d'été du FCE
Publié dans Horizons le 30 - 09 - 2016

Cette deuxième édition de l'université d'été a rassemblé des ministres, des hommes politiques, des industriels, des hommes d'affaires algériens et étrangers, des agriculteurs, de jeunes entrepreneurs ou encore des représentants de la société civile autour de questions essentielles portant sur l'avenir des entreprises privées en Algérie, la bureaucratie, la prise en charge des agriculteurs ou encore la dépendance en hydrocarbures de l'économie algérienne. Le FCE a choisi comme slogan « Transformer pour aller de l'avant », qui, selon son président, Ali Haddad, « se veut l'expression d'une volonté du Forum d'agir pour éviter de subir ». Haddad estime, en effet, que notre pays, qui traverse une conjoncture économique dominée par la baisse des cours de pétrole, doit à présent aller de l'avant et surtout faire confiance au partenaire privé, car « si la précédente édition de l'université d'été a été placée sous le signe de la mobilisation, celle de cette année se veut être celle de l'action. En effet, pour cette édition, le FCE veut agir avec les autres forces vives de la nation comme catalyseur afin de faire accélérer le rythme des réformes pour une véritable dynamique socio-économique de l'Algérie. Le moment est venu d'enclencher véritablement le processus de changement à ce moment crucial que traverse l'Algérie. Malgré un contexte international et national extrêmement difficile, et ce, sur tous les plans, l'Algérie a pu maintenir ses grands équilibres macro-économiques, sécuriser son territoire et sauvegarder sa stabilité et sa cohésion sociale. Nous devons admettre que cela n'a pu se réaliser que grâce à la clairvoyance des plus hautes autorités du pays qui ont su, au moment opportun, fédérer les différentes forces et imposer un débat de fond qui a eu pour effet de clarifier les enjeux, de cerner les problématiques et de rendre intelligibles les décisions du gouvernement.
« En plaçant l'entreprise au cœur du processus de développement et en adoptant la liberté d'entreprendre comme fondement de la nouvelle politique économique, le gouvernement a résolument opté pour la construction d'une économie diversifiée, compétitive et ouverte sur l'environnement international. Les réformes structurelles doivent être menées afin de consacrer dans les faits cette volonté politique affirmée de sortir l'Algérie de la dépendane aux hydrocarbures. Cependant et malgré ces efforts constants et en dépit de nombreux acquis, notamment en matière d'infrastructures de base et d'amélioration du pouvoir d'achat et des conditions de vie des Algériens, nous n'avons pas vraiment réussi jusqu'à présent à insuffler une dynamique de développement et d'expansion économiques suffisamment puissante pour poursuivre et assurer la pérennité du processus de redressement économique de notre pays », dira-t-il lors de son intervention.
Inverser totalement la tendance
Le changement de cap économique du gouvernement, qui se traduit depuis deux ans par l'adoption de réformes structurelles sérieuses, est une preuve que l'Etat, sous la conduite du président de la République, est attentif à l'appel des entreprises et ne fait que confirmer « l'existence d'une réelle volonté politique pour un changement fondamental de nos paradigmes économiques et nous invite également à faire preuve de plus de radicalité dans notre démarche et dans les prises de décision », a-t-il déclaré. Et pour y arriver, il n'y a pas de temps à perdre, lance, dans la foulée, Ali Haddad, qui estime qu'il faut impérativement accélérer la cadence et le rythme des réformes, car « nous ne disposons que de 3 à 4 années pour inverser totalement la tendance et réussir notre passage d'une économie de rente à une économie fondée sur la production, l'innovation et le savoir ». « La réussite d'une politique économique ne se mesure ni aux intentions, ni aux déclarations, ni au nombre de textes réglementaires adoptés. Elle reste fondamentalement tributaire de la praxis et ses effets sur l'emploi, le pouvoir d'achat et le bien-être des citoyens. Nous avons la capacité de faire plus et nous avons les potentialités pour aller plus loin, notamment en matière de création d'entreprises, de développement des activités et de dynamisation des territoires. S'il incombe au gouvernement la mission d'approfondir les réformes, de combattre la bureaucratie, de lever l'ensemble des entraves à la liberté d'entreprendre et de veiller à faire prévaloir l'intérêt général, nous devons être conscients que la dynamique de transformation que nous ambitionnons pour notre cher pays ne peut se décréter d'en haut. Il faut une large mobilisation de toute la société, au premier rang les travailleurs, les chefs d'entreprise et les politiques. »
Lancement de Jil'FCE
Pour cette université d'été, le président du FCE s'est réjoui du lancement officiel du Jil'FCE (branche du FCE pour les moins de 40 ans), qui représente, selon lui, un acquis permettant d'aller à la rencontre de cette jeunesse et l'accompagner dans la réalisation de ses espérances et ses ambitions. S'adressant aux jeunes entrepreneurs venus nombreux lors de cette université d'été, il leur a demandé de prendre leurs responsabilités pour faire entrer dignement l'Algérie dans le XXIe siècle.

Un avant-projet de loi relatif au partenariat public-privé est à l'étude, annonce Bouchouareb
De son côté, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a profité de sa venue à l'université d'été du FCE pour mettre en évidence le rôle du gouvernement dans l'accompagnement des entreprises et déclarer ainsi qu'« en 2014, alors que le baril était encore au-dessus des 100 $, je disais que le coût de l'action ou le coût de la réforme pourrait paraître pour certains important, mais que ce n'était encore rien comparé au coût de l'inaction et de l'immobilisme. J'aimerais insister sur ce point pour dire que le gouvernement auquel j'appartiens est pleinement engagé dans ses réformes, des réformes nécessaires, audacieuses et diligentes. Ce gouvernement a pris toutes ses responsabilités et engagé d'importantes réformes pour mettre en œuvre une nouvelle politique d'investissement et relancer le développement industriel », a-t-il déclaré. Bouchouareb, qui estime que l'Algérie est entrée dans une nouvelle ère de développement économique diversifiée, a rappelé que le plan de relance du secteur industriel est appelé à consolider le modèle de croissance économique, comme voulu par le président de la République.
Compte tenu de la nouvelle carte industrielle mondiale, l'Algérie doit être « naturellement présente » en ayant son propre modèle industriel diversifié et compétitif. « Le développement de filières industrielles va nous permettre d'ici à 2019 de passer de pays importateur à celui de producteur, satisfaisant une partie non négligeable de la demande domestique, puis à celui d'exportateur de biens transformés. » L'attractivité de l'industrie algérienne ne peut se passer du cadre législatif et réglementaire, a-t-il ajouté, précisant que « notre priorité a été dès le départ de mener un travail de fond pour rénover le cadre réglementaire, à la fois par des mesures à impact immédiat pour enrayer l'érosion de l'industrie nationale et, à moyen et long terme, en proposant de nouveaux textes à l'effet d'améliorer les conditions d'investissement ». Le ministre de l'Industrie annoncera qu'après l'adoption par le Conseil des ministres, en juillet dernier, de la loi de l'orientation sur le développement de la PME, « l'entame de la réflexion d'un avant-projet de loi relatif au partenariat public-privé PPP) pour lequel je vous invite tous à y contribuer ».
Révision du système d'ingénierie de montage CKD/SKD
Abdesselam Bouchouareb a déclaré que le gouvernement se déploie pour soutenir le partenariat et le développement de la sous-traitance et qu'à ce titre, « j'accorde à la localisation du plus haut niveau de valeur ajoutée et du rehaussement du taux d'intégration nationale la plus grande importance. Et là, j'en viens à ma seconde annonce : nous allons bientôt revoir toute l'ingénierie du système de montage CKD/SKD, figé depuis 1998, pour en faire un levier de remontée dans les filières industrielles. L'idée principale consistera à conditionner l'accès aux avantages par l'engagement à plus d'intégration locale ».
Par ailleurs, répondant aux questions des journalistes, le ministre de l'Industrie et des Mines a réagi au sujet de l'importation de véhicules de moins de trois ans, affirmant que la première préoccupation du gouvernement est l'intérêt du consommateur et du pays, et c'est pour cela qu'il faut éviter de précipiter les choses. « Nous avons lancé, il y a deux ans, une nouvelle réorganisation du secteur de l'automobile et nous constatons aujourd'hui que le consommateur est mieux protégé par la loi, parce que nous avons mis fin à l'anarchie. Nous envisageons de faire la même chose avec les véhicules d'occasion de moins de trois ans. Nous avons commencé à travailler sur ce dossier depuis deux mois, mais je ne vais pas précipiter les choses. Ce qui est sûr, c'est que le consommateur aura les mêmes droits et les mêmes garanties que s'il achetait un véhicule neuf en termes de traçabilité et de service après-vente. Aujourd'hui, le secteur est mieux structuré et il est inconcevable de faire marche arrière pour un pays comme le nôtre, qui s'est lancé dans de grandes opérations d'industrialisation ».
Son collègue de l'Agriculture, Abdesselam Chelghoum, a, quant à lu, plaidé pour le rapprochement du secteur privé et public, annonçant qu'un ambitieux programme de résorption des terres en jachère (500.000 ha) sera mis en œuvre pour une exploitation optimale des terres cultivables. Il a également rappelé que la concession des terres agricoles a permis l'attribution jusqu'à présent de 600.000 ha, dont 85% sont destinés aux investisseurs privés. Ces dispositifs contribueront grandement à apporter une nouvelle dynamique au secteur de l'agriculture, a-t-il souligné avant de pouvoir débattre avec les agriculteurs, venus nombreux, des problèmes qu'ils rencontrent notamment en ce qui concerne les contraintes administratives.

Laïd Benamor : « Réformer les mentalités »
Rencontré en marge de l'université d'été du FCE, le Pdg du groupe Amor Benamor, Laïd Benamor, nous dira à ce sujet : « On est aujourd'hui dans l'action, notre pays a besoin d'opérer des réformes et nous sommes est là pour les consultations avec les pouvoirs publics pour débattre des problèmes que vivent les opérateurs. On discute, on essaye de trouver des perspectives et régler certains blocages administratifs. On a besoin de réformer les mentalités, plus que la réglementation ou autre chose. Il n'y a pas vraiment de différence entre secteur public et privé. On est embarqués dans le même bateau, nous vivons dans le même pays, donc on est tous en difficulté, car on ne peut plus continuer à dépendre de la rente pétrolière. Je reste convaincu que l'économie du savoir est celle qui va sauver le pays. On est passés par plusieurs réformes depuis 1962 et maintenant on n'avons plus droit à l'erreur. En Europe, il est possible de créer une entreprise en une journée, mais ils ont de vrais problèmes à cause de la délocalisation et la concurrence de l'Asie. Nous, c'est le contraire. En termes de rendement, il y a plus de marge, plus de bénéfices à faire en Algérie. Il y a beaucoup de choses à revoir. »


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