Echéance n C'est officiel. Les examens du bac auront lieu du 29 mai au 2 juin prochain. La ministre de l'Education a en effet, indiqué hier que le gouvernement avait approuvé cette date. «Le gouvernement a approuvé la date de la tenue de l'examen du baccalauréat du 29 mai au 2 juin», a assuré Mme Benghebrit en marge d'une journée ouverte sur la créativité éducative dans le domaine de l'informatique et des technologies. Par ailleurs, la responsable a affirmé que «le gouvernement n'a pas encore donné son accord concernant les dates des examens du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et de fin de cycle primaire (5e)». Cela étant, les craintes au niveau des élèves et de certains enseignants, ont trait à l'achèvement des programmes. «Il est impossible de terminer les programmes des matières essentielles malgré qu'il n' y ait pas eu de grève cette année», nous a confié une enseignante de mathématiques au lycée Ourari-Mustapha «Pitavi» de Birkhadem. Cette enseignante, avoue qu'elle accuse «un retard de trois semaines», et qu'elle doit se rattraper mais en évitant la «précipitation». «Les programmes des mathématiques sont très longs et chargés. c'est une matière essentielle pour les filières scientifiques et les classes de mathématiques, je ne veux donc pas bâcler les cours juste pour pouvoir terminer…», a-t-elle soutenu. Cette équation ne semble pas être facile à résoudre. De nombreux enseignants sont contraints de jouer le jeu et chacun à sa manière, pour terminer l'année scolaire avant la date limite des cours arrêtée par la tutelle. Certains enseignants envisagent «d'effectuer des heures supplémentaires pour terminer leurs programmes», témoignent de nombreux élèves de classe terminale. «La fin des cours est prévue au mois d'avril, on doit être au rendez-vous», ont estimé deux élèves de terminale rencontrées devant l'entrée du lycée. Cet avis a été partagé par la plupart des élèves qui sont «contraints de payer des cours en dehors de l'école pour mieux comprendre et assimiler les leçons. La problématique de la surcharge des classes est toujours d'actualité. «Je ne pense pas qu'on pourra terminer les programmes des sciences et des maths. Les programmes sont très chargés, et puis l'enseignante a du mal à gérer une classes de 43 élèves qui ont différents niveaux», indique Leila une élève en terminale, filière sciences. «Moi même je suis obligée de recourir aux cours particuliers pour mieux comprendre les maths et les sciences», nous dit-elle. Cependant certains enseignants semblent être soulagés et comptent terminer leur programme sans aucune pression ni retard. «Normalement oui, je termine mon programme à temps», affirme une enseignante en langue arabe qui encadre les classes de terminale dans un lycée à Alger-Centre. «Je compte même entamer la révision au mois d'avril avant la date des examens qui débuteront fin mai», renchérit-elle. Même son de cloche pour une autre enseignante en génie civil qui semble être plus soulagée, d'autant que les programmes de cette matière sont plus légers. Maintenant, à quatre mois des examens de fin de classe fixé, cette problématique reste toujours posée.