Résumé de la 1re partie n Salem perd un bras à la suite d'une maladie. Son épouse, conseillée par sa mère, demande le divorce le laissant se débattre avec les trois gosses qu'elle lui a laissés. Salem parvint tant bien que mal à élever ses enfants grâce à ses faibles revenus qu'il réussissait à glaner par-ci par-là, et notamment grâce au poste de veilleur de nuit qu'il avait réussi à trouver dans une importante société nationale grâce à l'intervention d'un voisin. Vingt ans s'étaient écoulés. Les trois enfants de Salem avaient réussi dans leurs études. Fateh était devenu architecte, Abdenour dentiste et Madjid chirurgien. En 1987, Akila fut hospitalisée pour sa vésicule. Et ce fut son ... fils Madjid qui était chargé de l'opérer. Après l'opération, qui s'était bien passée, Akila demanda à une infirmière : - Dis-moi, ma fille, comment s'appelle ce jeune médecin qui m'a opérée ? Il s'appelle Madjid… - Ah ! Madjid… - Oui… c'est un de nos meilleurs chirurgiens… Lui et ses deux frères ont été élevés dans des conditions très difficiles par leur père. - Il n'a pas de mère ? - Si…Mais j'ai cru entendre que sa mère est partie il y a bien longtemps juste après la maladie de son mari qui lui a fait perdre un bras. En entendant ces mots, Akila devint pâle et se mit à trembler. - Oh ! Mon Dieu…Il s'agit peut-être de mon fils…Dis-moi, est ce qu'il a des frères ou des sœurs ? - Il a deux frères, je t'ai dit : Fateh et Abdenour… Akila se mit alors à pleurer et à balbutier : - Oh ! Mes enfants, mes enfants…Mon fils Madjid… C'est mon fils qui vient de m'opérer ! Oh ! Mon Dieu ! Quel miracle ! L'infirmière écarquilla les yeux : - Vous voulez dire madame que le docteur qui vous a opérée c'est votre fils et vous ne le saviez pas ? Oui…oui…oui… Le chirurgien qui passait dans le couloir avait entendu la voix de sa patiente et entra dans la chambre. - Que se passe-t-il ? Des complications ? fit-il à l'adresse de l'infirmière. - Non…Docteur…Cette dame dit qu'elle est votre mère… - Oui, je le sais…Je l'ai reconnue…Je l'ai opérée et soignée parce que c'était mon devoir… Mais elle a cessé d'être ma mère le jour où elle nous a abandonnés. Aujourd'hui, mon père, c'est aussi ma mère. Et c'est aussi ce que pensent mes autres frères. Trois jours après, Akila mourut non pas des séquelles de l'intervention mais du chagrin que lui avaient causé les paroles de celui qui refusait d'être son fils.