Visite n L'exposition s'emploie à démonter – et contrairement aux idées reçues – que l'Algérie avait une politique urbanistique, que nos ancêtres étaient des bâtisseurs, avec un sens de l'esthétique prononcé. «Les villes d'Algérie» est l'intitulé de l'exposition qui se tient à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi Zakaria (Alger), et ce, dans le cadre du Mois du patrimoine, qui se poursuit jusqu'au 18 mai, date marquant la Journée internationale des musées. L'exposition en question met en exergue le génie architectural algérien à travers les époques. Et à travers chacune d'elle, une ville est contée, son histoire est célébrée à travers les monuments et autres édifices archéologiques. L'exposition comprend près de soixante-dix œuvres, toutes invitent le visiteur à immerger dans l'histoire séculaire de l'Algérie. Ces œuvres, qui sont accrochées sur les cimaises de la galerie d'exposition mettent en scène une dizaine de villes de tout le territoire national. Alger la Blanche, El Bahia Oran, la ville des Ponts suspendus, Laghouat, Tlemcen, Mostaganem et Béjaia sont, entre autres, des villes qui ont été mis en relief pour, dit-on, «témoigner l'ambiance qui régnait au début du XIXe siècle». Selon Dalila Orfali, conservatrice du Musée national des Beaux-Arts, a indiqué que ces œuvres sont le bien du cabinet des estampes du musée. «Nous avons des documents riches en histoire d'Algérie, nous avons voulu donner des informations sur l'histoire de l'Algérie et de ses villes au début XIXe siècle», a-t-elle fait savoir. Elle a, en outre, précisé que «cette expositionvise à démontrer à la jeunesse la richesse de leur histoire afin qu'ils se réapproprient le patrimoine culturel de leurs villes». «Nous voulons rompre avec l'idée qui prétend que le colonialisme français a bâti les villes algériennes. Il faut dire que le colonialisme a bâti des villes après avoir démoli les anciennes. Cette exposition montre à quoi ressemblaient les lieux bien avant l'occupation française», a-t-elle noté. Ainsi, l'exposition s'emploie à démonter – et contrairement aux idées reçues – que l'Algérie avait une politique urbanistique, que nos ancêtres étaient des bâtisseurs avec un sens de l'esthétique prononcé, des bâtisseurs qui savaient imaginer et matérialiser avec autant de créativité que d'authenticité des ouvrages architecturaux qui ont du style, du caractère. Des ouvrages qui se révèlent à la postérité comme de remarquables et rares joyaux architecturaux. Hymne au patrimoine matériel, l'exposition, qui s'étale jusqu'au 11 mai, est ouverte à tous, durant les heures de réception du Palais de la culture, à savoir entre 10h et 17h. Ne manquez pas alors cette belle occasion de découvrir le parcours de nos villes, c'est-à-dire leur évolution à travers l'histoire.
